Le sauvetage de la plaine de la M'léta côté wilaya de Aïn Témouchent, soit 36 000 ha, a fait l'objet d'une étude confiée au BNEDER. Cet espace qui va de la plaine de Hammam Bou Hadjar aux confins de la commune de Tamazoura, à la frontière avec la wilaya d'Oran vers Tafraoui, est agressée par les eaux salines formées par les eaux pluviales qui se déversent en direction de la Sebkha d'Oran à partir des bassins versants du Tessala. L'étude révèle que, de 1974 à 1994, l'extension de la salinité a été multipliée par onze, ce qui dénote d'une perte considérable de terre au détriment de l'agriculture. Le constat fait également apparaître l'existence de trois zones, chacune caractérisée par une ou trois contraintes à la fois, à savoir la salinité, l'alcalinité et l'hydromorphie (submersion par l'eau). La première d'une superficie de 14 800 ha est atteinte par les trois contraintes. Elle est de ce fait considérée comme irrémédiablement perdue. La seconde de 14 160 ha est touchée par la salinité seulement, ce qui la rend apte à un sauvetage. Quant à la troisième, elle ne subit aucune contrainte. Sur 7 855 ha, c'est là que croît l'essentiel de ce que produit le sol sur la plaine. Concernant les solutions envisagées, l'aménagement proposé retient la création de pièges à sel en la zone une, des pièges entourés d'une ceinture biologique constituée de tamaris, avec possibilité de culture hors sol. Pour ce qui est de la zone deux, la solution envisagée est plus classique, il s'agit du drainage. Il est entendu que les résultats de cette étude du BNEDER doivent s'inscrire dans le cadre plus global de l'étude d'aménagement de la Sebkha lancée par le ministère de l'Hydraulique et à laquelle travaille un bureau d'études français.