Définir une politique de formation adaptée aux besoins des populations féminines défavorisées en milieu rural dans les métiers de la technologie de l'information et de la communication (TIC) est le but recherché par l'organisation, hier à Alger, d'un atelier de réflexion « Nouveaux défis-nouveaux métiers », par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Dans ce cadre, une étude a été réalisée par le Centre d'études et de recherches sur les professions et les qualifications (CERPEQ) pour le compte de l'organisme allemand de coopération InWEnt afin d'améliorer la prise en charge de ce dossier par le secteur de la formation professionnelle. Cette enquête de qualité, intitulée « Les filles défavorisées dans la formation professionnelle : état des lieux et perspectives » qui a touché 550 filles, vise, selon Hind Abelache, cadre au CERPEQ, à « approfondir le travail de réflexion auprès des populations, notamment dans les zones rurales dans le domaine de la formation pour mieux affiner les informations collectées dans cette étude ». Cette étude, qui a été effectuée par son organisme, a révélé, selon elle, que « les formations telles que dispensées pour certaines catégories de femmes, notamment celles ayant un niveau d'instruction très faible, ne répondent pas à leurs besoins ». De plus, il a été prouvé par cette étude que « la notion de travail existe dans l'esprit de toutes les jeunes filles, démontrant qu'elles cherchent à bénéficier d'une formation pour accéder à l'emploi ». Ce qui impose, à ses yeux, « une réflexion sur une autre manière d'organiser des formations au profit de cette catégorie, notamment en termes de contenu, de durée, de cursus ». Une meilleure prise en charge C'est sur ce plan qu'a été sollicité l'organisme allemand InWEnt, notamment pour son expertise en matière d'ingénierie pédagogique pour concevoir les programmes et le contenu de la formation professionnelle pour une meilleure prise en charge de cette catégorie de population. Mais aussi pour aider les responsables à mieux gérer les dispositifs de la formation professionnelle. Sans compter que, par son expérience dans le domaine, InWEnt aidera, à coup sûr, pour un transfert de ces dispositifs vers les pays du Maghreb. Mme Hildegard Schurings, consultante en éducation et formation professionnelle à InWEnt, qui a présenté un exposé sur « L'appui au développement des systèmes de formation dans les pays du Maghreb », a soutenu que parmi les missions d'identification des axes de coopération entre l'Algérie et d'autres pays du Maghreb, figure l'établissement d'un « état des lieux de la situation (formation et emploi) des jeunes défavorisés : filles-femmes ». Elle a précisé que l'apport de cette coopération avec le ministère se base sur l'aspect ingénierie dans le domaine de la formation professionnelle pour mettre en place des dispositifs qui ont fait leurs preuves dans d'autres pays et améliorer ceux existants en Algérie. Il est à souligner que cinq groupes de travail seront installés aujourd'hui pour mettre en place un programme d'action entre le ministère et InWEnt visant à développer la formation professionnelle adaptée aux femmes rurales.