Pas moins de 10 000 abribus, panneaux de signalisation, bornes décoratives et autres mobiliers urbains sont enlevés chaque année. Nos sources auprès du service de l'urbanisme de la wilaya d'Alger nous informent à ce sujet que, dans la plupart des cas, « ces travaux sont mal finis, puisque les entreprises chargées d'effectuer ces opérations laissent derrière elles des bouts de métal saillants du sol ». Beaucoup d'Algérois ont dû trébucher, plus d'une fois, sur ces bouts de métal potentiellement dangereux. Ce phénomène, constaté partout dans la capitale, représente un danger réel pour les personnes âgées et les handicapés. Nos sources précisent, en outre, que « ce qui aggrave la situation, c'est surtout le manque de communication entre les EPIC, chargées d'enlever le mobilier urbain vétuste et les autorités locales », en particulier. En général, assurent ces mêmes sources, « ces EPIC ne font pas un compte rendu détaillé sur leurs travaux aux autorités locales, ce qui fait que celles-ci ne sont pas en mesure de régler ces problèmes de façon définitive ». Il est important de signaler que ce genre d'anomalies implique des sanctions à l'encontre des entreprises qui en sont responsables. Une nouvelle loi adoptée en 2004 impose aux différentes entreprises effectuant des travaux sur la voie urbaine de remettre le terrain en l'état une fois les travaux terminés. Nos sources précisent, par ailleurs, que « la disparition du comité du contrôle du tissu urbain est un point très négatif pour la capitale ». Ce comité, notons-le, avait pour charge de mettre la lumière sur les différents « points noirs » existant dans les rues de la capitale. Les rapports de ce comité impliquaient des interventions sur le terrain afin de régler les problèmes constatés sur la voie publique. La disparition de cet organisme, mais aussi le manque de communication entre les différentes EPIC et les communes ont ouvert la voie à beaucoup d'excès. Certains s'interrogent par exemple, si les établissements, qui posent des clous pour empêcher les passants de s'asseoir, sont réellement dans leur droit.