Durant l'année 2006, plus de 100 000 atteintes à l'environnement et à l'urbanisme ont été signalées dans différentes régions de la capitale. Ce chiffre a été établi, nous dit-on, sur la base des rapports transmis par les collectivités locales à l'administration de la wilaya. On nous informe, à ce propos, que les atteintes enregistrées dans la wilaya ont été aussi bien provoquées par des actes de vandalisme ou en raison de la négligence d'entreprises ayant travaillé sur la voie publique. « Les rapports établis par les collectivités locales font état de dégradation de la chaussée, détérioration de plaques de signalisation, ou encore d'atteintes à des commerces ou à des jardins publics », nous explique-t-on auprès de la wilaya. On nous informe également que ces atteintes ont été, outre la wialya d'Alger, signalées à différentes directions et EPIC relevant de la wilaya. Certaines de ces entreprises sont d'ailleurs intervenues afin de régler un certain nombre de problèmes constatés sur le terrain, mais beaucoup d'autres cas de dégradation d'immobiliers urbains ou encore de la chaussée n'ont toujours pas été traités par ces mêmes entreprises. Il est important de signaler que, bien souvent, la dégradation d'installations en tous genres peut s'avérer dangereuse pour les passants. « La disparition ou la destruction de grilles d'avaloirs, par exemple, peuvent représenter un danger pour les piétons qui courent le risque de tomber à l'intérieur d'un trou béant et surtout profond. Nous avons d'ailleurs enregistré de nombreux accidents de ce genre », nous révèle-t-on. Outre le danger, les nombreux cas de dégradation survenus au niveau du mobilier urbain et des jardins publics achèvent d'enlaidir la capitale. Il est permis de penser que le nombre d'atteintes enregistrées en 2006 pourrait être pris comme moyenne annuel, ce qui donne sérieusement à réfléchir. L'urbanisation sauvage qu'a connue la capitale, notamment ces dernières années, est l'un des facteurs ayant généré un aussi grand nombre d'atteintes sur la voie publique. Notons que la dite urbanisation sauvage a généré un véritable chaos, essentiellement, en ce qui concerne la gestion de certaines cités. « De nombreuses coopératives immobilières ne sont pas gérées par un administrateur censé signaler de façon systématique le moindre problème susceptible de survenir au niveau de ces coopératives. L'existence de ce genre d'administrateurs aurait permis d'éviter l'accumulation des atteintes en tous genres », précisent nos sources. Quoi qu'il en soit, le plus grand problème reste l'absence d'une véritable politique de suivi et de contrôle au niveau du tissu urbain.