Pointé du doigt à maintes reprises par les citoyens, le diktat de l'eau imposé dans la partie basse du cimetière central par des jeunes loubards des quartiers environnants n'est pas sans créer un climat d'insécurité auprès des femmes qui viennent régulièrement se recueillir sur les tombes de leurs proches. L'une d'elles s'est déplacée à notre bureau pour dénoncer la profanation de la pierre tombale de son défunt père et, à cet égard, elle souligne le fait que cet acte inqualifiable a eu lieu deux jours après qu'elle ait refusé de donner de l'argent à l'un des nombreux « porteurs d'eau » qui écument le cimetière. Pour les mêmes motifs, une tombe voisine a également été profanée, dira cette femme éplorée qui a tenu à clamer son indignation face à de tels actes. Cette dernière a manifesté sa conviction que ces profanations sont l'œuvre de ces mêmes adolescents qui s'adonneraient le soir tombé à la consommation de boissons alcoolisées. Les dizaines de cannettes de bière éparpillées en bordure de la clôture du cimetière sont la preuve irréfutable de beuveries nocturnes.