La femme travailleuse de la wilaya de Médéa est connue pour avoir bravé le danger pendant les années de violence terroriste pour refuser aujourd'hui qu'on touche à son intégrité et à sa dignité. Et c'est à cette fin que les femmes travailleuses du secteur de la formation professionnelle ont procédé à l'installation du comité de wilaya affilié à l'UGTA pour la promotion des femmes, en présence de Mme Soumia Salhi, présidente de la commission nationale des femmes travailleuses. Evoquant les cas d'abus dont sont souvent victimes des femmes travailleuses, l'intervenante fera remarquer que la justice ne peut s'autosaisir en cas de harcèlement sexuel, si le problème ne lui est pas posé. A ce propos, une juriste nous fera part d'une affaire qui a eu pour cadre une infrastructure sportive où le gardien s'infiltrait dans la salle d'aérobic des femmes sans que la direction de l'administration prenne une quelconque sanction à son encontre en dépit de la plainte déposée. L'on n'hésitera pas à citer certains responsables qui importunent les jeunes recrues pour les confirmer dans leur poste ou avaliser leur promotion. D'ailleurs, l'absence de femmes à certains niveaux de responsabilité est aussi le résultat de certains comportements fossiles qui, pour être bousculés, exigent une solidarité entre les femmes, car il y va de l'intérêt de l'expression démocratique, en vue de l'amélioration de leurs conditions de travail et contre l'exclusion et la marginalisation. Le harcèlement est en passe de devenir un phénomène chez nous pour que la femme s'organise pour mieux s'en protéger, fera remarquer la présidente de la Commission nationale des femmes travailleuses. Le défi est aussi d'asseoir les droits syndicaux des femmes dans le secteur privé pour mettre fin à toute velléité, sur les acquis relatifs au congé de maternité, aux heures d'allaitement, etc.