Les routes algériennes, chacun le sait, sont en nette dégradation.« 100 % des routes nationales et des chemins de wilaya seront entretenus à l'horizon 2007 ou 2008 », promet le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, en marge d'une journée d'étude qui s'est tenue hier à l'hôtel Mouflon d'or à Alger. A cet effet, le ministère affectera la somme de 100 milliards de dinars. Mais la charge de l'entretien des espaces publics n'incombe pas uniquement aux autorités. « Par des méthode de vulgarisation et de sensibilisation, nous comptons impliquer davantage le citoyen », insiste le ministre. Car ce dernier est responsable de son environnement. Inculquer une culture propre à responsabiliser le citoyen pour attendre de lui des actes civilisationnels est le nouveau chemin investi par le ministère. Sans perdre de vue que « l'amélioration du service public rendu au citoyen doit être au cœur du problème. C'est l'axe principal de toutes nos actions », ajoute le ministre. Plusieurs actions ont déjà été entreprises, telles que la formation de 1000 agents de gestion des espaces publics routiers pour l'année 2005 et 1000 autres devraient être formés l'année prochaine. Dans le même ordre d'idées, la tutelle de l'Ecole supérieure des travaux publics a été transférée au ministère des Travaux publics. Le secteur qui compte environ 107 000 km de réseau routier national entend recenser tous les domaines publics routiers afin d'élaborer une banque de données devant servir à la mise en place d'un programme de gestion de ces espaces. La journée d'étude dont le thème est « La vulgarisation du guide de gestion du domaine publique routier » réunissait ingénieurs et techniciens chargés de la protection du domaine public routier. Un guide a été élaboré à l'usage de clarifier et de préciser les relations avec les autres secteurs comme la justice ou les collectivités. Lors de son allocution, Amar Ghoul est revenu sur les missions du ministère qui sont précisées dans la loi du 25 octobre 2000. Il s'agit pour le ministère des Travaux publics de veiller à la qualité des infrastructures, à leur entretien et à leur maintenance. Pour les routes, « les règles de conception, de construction, d'aménagement et de maintenance des autoroutes et routes nationales et, en relation avec le ministre chargé des collectivités locales, celles relatives aux chemins de wilaya et aux chemins communaux » sont à la charge du ministère, précise le guide. Un classement des infractions a été également établi tout en soulignant que certaines pouvaient être accompagnées de peines de prison. Il s'agit entre autres des dommages causés au domaine public routier, tels que les atteintes physiques. Il est cité à titre d'exemple la dégradation des arbres ou d'appareils de signalisation. Le dépôt de matériaux qui peuvent gêner la circulation est classé parmi les atteintes à la sécurité et à la commodité de circulation. Autre catégorie, les atteintes à la salubrité publique qui recensent tous les actes susceptibles de porter atteinte à la salubrité publique « telles que le dépôt d'immondices sur les accotements », précise-t-on lors de la journée d'étude.