Ce montant est celui révélé hier par le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul. La viabilisation du réseau routier algérien évalué à quelque 107.000 km serpentant tout le territoire national, nécessite un apport financier de l'ordre de 100 milliards de dinars l'équivalent d'un peu plus du milliard de dollars. Ce montant est celui révélé hier par le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, lors de son allocution prononcée à l'adresse des DTP des 48 wilayas et autres spécialistes du secteur, réunis à Alger, dans le cadre d'une journée d'étude dont le thème a été consacré au Domaine public routier (DPR). La voirie urbaine, quant à elle, représente essentiellement l'ensemble des Chemins communaux (CC) n'est pas concernée par cette vaste opération d'entretien du réseau routier qui se veut «une première en Algérie», ajoute le ministre des Travaux publics, précisant, en ce sens, que «l'entretien de la voirie urbaine est à la charge des APC» donc sa gestion est du ressort du département de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le domaine public routier (DPR) a fait l'objet, en outre, d'un guide élaboré par la tutelle des travaux publics et préfacé par son premier responsable, M.Amar Ghoul, notamment en ces termes: «Patrimoine de l'Etat ou des collectivités, les réseaux routiers constituent un espace public où se côtoient quotidiennement les usagers de la route, les propriétaires riverains, les utilisateurs et les occupants de ses dépendances et/ou de sous-sol, tout cela sous le contrôle d'agents et de gestionnaires chargés d'appliquer les lois et les règlements.» Ainsi défini, le DPR devrait aussi aboutir à une gestion du réseau suivant un traitement à plusieurs nivaux. En premier lieu, il est question de procéder dans l'immédiat à l'institution de 1000 agents assermentés, choisis parmi les ingénieurs et techniciens de la branche des travaux publics chargés, c'est la loi qui le dit, «de veiller à la conservation du DPR en le préservant des agressions qui portent atteinte à son intégrité physique et à son usage normal». Il est attendu, fera savoir également M.Ghoul, qu'une autre promotion regroupant le même nombre d'agents spécialisés dans la viabilisation des routes, issue de l'Ecole nationale des travaux publics, sera mise à exploitation d'ici à l'horizon 2008. Faut-il savoir aussi que parmi les missions assignées à l'agent assermenté du DPR, que celui-ci est chargé notamment de constater les infractions, de dresser un procès-verbal (PV) et de le transmettre à la justice. Il est donc clair que la gestion du domaine public routier, sera confortée par un arsenal de lois, auquel devront se soumettre techniciens et ingénieurs chargés de la protection des routes et les collectivités locales ainsi que les usagers du réseau routier. Ainsi, l'établissement d'une cartographie nationale des biens de l'Etat dans le domaine routier et l'institution d'une banque de données devront figurer parmi les recommandations requises à l'issue de la journée d'étude tenue hier à l'hôtel Mouflon d'Or. Autre recommandation à mettre en valeur dans le cadre de cette opération du DPR, il s'agit, comme l'a souligné M. Ghoul, «d'inculquer au citoyen la culture de responsabilité vis-à-vis des espaces routiers, visant, entre autres, son implication en tant qu'élément positif dans l'assainissement et la protection de l'environnement». A une question sur l'assainissement du domaine public maritime, le ministre des Travaux publics répondra que cette opération, mise en branle conjointement avec le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a permis de «déceler beaucoup de dépassements commis au niveau des 14 wilayas côtières notamment en termes d'octroi de permis de construction». Et d'ajouter: «On a vite cessé d'accorder des autorisations de construction dans l'objectif immédiat de stopper l'hémorragie», a-t-il indiqué sans plus. Revenons enfin au Domaine public routier pour souligner que, selon le ministre des Travaux publics, la résolution de la problématique de l'expropriation dans le cadre du projet de construction de l'autoroute est-ouest, a coûté à l'Etat la bagatelle de 10 milliards de dinars.