Sur les 13 plages que compte la wilaya de Tizi Ouzou, 6 seront autorisées à la baignade à l'ouverture de la saison estivale prévue le 1er juin prochain. Et si les sept restantes sont interdites, c'est en raison des rochers et autres dépressions de leurs fonds, nous indique-t-on à la commission Environnement, tourisme et pêche de l'APW de Tizi Ouzou. Du coté des pouvoir publics, les préparatifs vont bon train pour reproduire, cette saison, la ruée qu'a connue la côte tizi-ouzienne lors des précédentes années. Ainsi, plusieurs rencontres ont réuni diverses directions, élus APW et présidents d'APC concernés pour « préparer au mieux la saison estivale », nous précise-t-on. « Le dispositif mis en place l'année dernière et grâce auquel l'on a comptabilisé plus de 2 millions d'estivants sera sans nul doute reconduit cette année avec un effort accru en matière d'hygiène des plages et de ramassage des ordures », affirme M. K. Maâmar, président de la commission en charge du secteur à l'assemblée de wilaya. « En 2004, relève notre interlocuteur, des lacunes ont été relevées concernant la propreté des plages assurée par le programme Tup-Himo (emploi de jeunes). Un tel dispositif devrait être revu pour éviter de pareils constats à l'avenir. » Il est attendu que, par la conjugaison des efforts de l'administration, des élus ainsi que des partenaires économiques, la wilaya de Tizi Ouzou, disposant d'un front maritime de plus de 80 km, retrouve une nette animation estivale après la quasi-extinction connue en 2001-2002. Rien qu'entre 2003 et 2004, les plages ont connu un surcroît de près de 300 000 visiteurs. Un rush qui n'est pas sans conséquences heureuses sur les communes maritimes de Tigzirt et Azeffoune notamment. « Les villes côtières ne vivent que l'été et le commerce s'y intensifie par des activités temporaires pratiquées par les jeunes, les chômeurs et les vendeurs ambulants. Ainsi, les communes gagnent en rentes fiscales », explique notre interlocuteur. Par ailleurs, la concession des plages, qui se fait aux enchères publiques, implique que ces espaces de plaisance et de détente sont propres selon un cahier des charges précis. Et si, théoriquement, celles-ci sont des propriétés domaniales (domaine public maritime), une « entorse » est faite à la loi pour permettre aux APC de bénéficier de quelques subsides. Signe de l'intérêt qui ne cesse de grandir pour le secteur et ainsi, l'on apprend qu'une prochaine session de l'APW sera consacrée exclusivement à la préparation de la saison estivale. A l'ordre du jour, les élus traiteront des points ayant trait à la sécurité sanitaire des estivants, leur sécurité physique et leur quiétude et surtout la disponibilité des commodités sur les pages. « La dimension rurale n'en serait pas en reste avec cinq fêtes artisanales qui sont celles du bijoux, du tapis, de la poterie et de la vannerie fine », nous explique-t-on en précisant qu'il est attendu des APC de faciliter l'exposition des produits artisanaux sur leurs territoires car cela contribuera à l'animation des plages et permettra aux artisans d'écouler les produits sur place.