L'accès des plages sera gratuit cette année. Hélas, déjà trois morts ont été enregistrés dont deux dans des plages interdites à la baignade. Ouverte officiellement en début juin, la saison estivale bat déjà son plein avec l'entrée, aujourd'hui, de l'été. Mais hélas, il n'y a plus de saison. Qu'importe tout cela pour le commun des mortels qui ne cherche qu'à se rafraîchir et faire trempette dans la grande bleue...à quel prix? Bien que déjà 3 personnes aient déja trouvé la mort par noyade, dont deux dans des plages interdites à la baignade, selon les services de la Protection civile de la wilaya d'Alger, il faut dire que tous les moyens sont mobilisés pour faire de cet été une saison joyeuse. Ainsi, pour écarter tout dépassement nuisible, dont se sont plaints de nombreux estivants, le wali d'Alger vient de décider de refuser cette année le droit d'exploitation des plages au niveau de la wilaya. Selon la direction du tourisme de la wilaya, la capitale compte cette année 46 plages autorisées à la baignade, soit deux de plus qu'en 2006. Il s'agit de celle de Surcouf (Aïn Taya) et du complexe touristique de Zéralda, ouvertes après des travaux de réaménagement et d'amélioration de la qualité de leurs eaux. L'entrée des plages sera gratuite et une commission restreinte de surveillance y veillera. Elle se compose de représentants de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales, des daïras et de l'Agence de protection et de promotion du littoral (Appl), chargés de lutter contre toute exploitation illégale des plages. L'autre nouvelle rassurante est que les plages d'Alger autorisées à la baignade, l'ont été après des examens bactériologiques effectués sur leurs eaux, par l'Appl et l'entreprise d'assainissement urbain de la wilaya d'Alger qui ont écarté tout risque sur la santé des citoyens. Il convient de citer d'autres aménagements au profit des estivants comme l'éclairage, l'aménagement d'accès et de parkings, l'installation de vestiaires, de douches et de toilettes sur les plages, ainsi que l'ouverture de postes de police, de gendarmerie et de la Protection civile. S'agissant du stationnement, l'autre point noir, un appel d'offres sera lancé pour l'exploitation de certains parkings (Réghaïa, Deca plage et Hraoua). L'hygiène des plages, qui va de pair avec le renforcement du contrôle des commerces et des restaurants le long du littoral, est au menu des agents de l'Appl. C'est aussi l'hygiène qui a conduit Netcom à lancer, le 15 juin à Alger une campagne de sensibilisation sur la propreté de l'environnement de la capitale et son impact sur la santé publique pendant la saison estivale pour écarter tout risque de maladie. Ailleurs que dans la capitale, les préparatifs vont bon train comme à Constantine et à Tlemcen où un séminaire sur la qualité des eaux de baignade, de boisson et des aliments s'est déroulé. Partout, le plan bleu est mis en branle en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports (DJS), les mouvements associatifs locaux et les Directions de l'action sociale (DAS) de wilaya qui s'activent pour organiser des colonies de vacances. A Annaba, ce sont 19 plages qui ont été autorisées à la baignade. A Tizi Ouzou, des travaux d'aménagement des 7 plages autorisées à la baignade à Tigzirt et Azeffoun, ont été entrepris, pour un coût estimé à 54 millions/DA pour chacune d'elles. A Skikda, sur les 20 plages existantes, deux ont été nouvellement ouvertes et une autre, la plage de Tamanart, a été fermée pour des «raisons de sécurité», indique-t-on. A Chlef, 21 plages ont été ouvertes à la baignade sur les 29 existantes a-t-on informé. 45 agents de la Protection civile et 200 surveillants de baignade ainsi que d'importants moyens matériels ont été mobilisés. Quatre soucis majeurs préoccupent les autorités locales: la sécurité des estivants, la liberté de circulation, le confort et les commodités à même d'assurer leur détente et loisirs. Les parents seront heureux de trouver, sur l'ensemble des plages, un espace de jeux pour leurs enfants et l'application de mesures rigoureuses d'utilisation des jets-skis, notamment la limitation d'un plan d'eau y compris un couloir d'accès jusqu'à la plage. Cependant, la vigilance reste de mise et le sens civique l'est aussi.