Après avoir repris le travail, samedi dernier, au lendemain du débrayage spontané que la majorité d'entre eux avait entamé dans différents lycées, les enseignants du secondaire ont déclenché un autre mouvement de protestation. Profitant de l'après-midi du lundi, ils ont tenu un sit-in devant la direction de l'éducation de la wilaya. Dès 13h, plusieurs dizaines d'entre eux se sont agglutinés derrière les grilles du siège de la tutelle avec l'espoir d'être reçus par le premier responsable. Cette fois-ci, leur revendication n'a pas un caractère socioprofessionnel. Leur mouvement s'expliquerait par le fait que de nombreux enseignants n'avaient pas réussi à bénéficier d'une attestation de travail ou de leur fiche de paie qu'ils avaient demandée par écrit. « Je suis ici pour tenter d'avoir des explications sur le refus de la direction de m'établir une attestation de travail et de me remettre mon bulletin de paie. Ce qui est un droit que nul ne peut contester. Ils ont fermé le portail, me contraignant ainsi que plusieurs dizaines de mes collègues à faire le pied de grue. S'ils croient nous intimider en nous privant de nos droits professionnels les plus élémentaires, ils se trompent. Nous le démontrerons dans les prochains jours, à l'exemple des examens du bac. C'est le même cas pour les enseignants des wilayas de Batna et de Bordj Bou Arréridj », avait déclaré un des enseignants présent devant la direction de l'éducation. Selon un des membres du Cnapest participant à ce meeting, ce mouvement de protestation aurait été également déclenché par les enseignants des wilayas de Bordj Bou Arréridj et de Batna à l'est, par solidarité avec leurs confrères de Constantine et de Annaba. A la direction de l'éducation, les responsables se sont enfermés dans un silence. Ordre a été donné aux gardiens de maintenir les portes hermétiquement fermées, y compris aux gens de la presse. A l'extérieur, de nombreuses voix se sont élevées pour affirmer que la fin de cette année scolaire sera chaude, très chaude. Comme ultime recours avant la radicalisation de leur mouvement, les enseignants ont transmis une correspondance au wali. Dans cette dernière, ils l'informent du pourrissement de la situation, de l'éventuel impact négatif qu'elle aura sur le déroulement des différents examens de fin d'année et lui demandent d'intervenir pour y mettre fin.