En raison des résultats positifs enregistrés dans le secteur de l'agriculture, bien évidemment grâce à la pluviométrie et au FNDRA, quatre programmes ont été mis en place pour booster ce secteur dans la wilaya de Tipaza. Il s'agit de l'intensification et de l'accroissement des produits de base, tels que le lait, les céréales, les légumes secs, la pomme de terre ; de l'augmentation du potentiel arboricole, notamment l'arboriculture, l'oléiculture, la viticulture, le développement de l'irrigation en accordant une attention particulière aux nouvelles techniques qui économisent l'eau, la valorisation des productions et la réflexion sur les moyens de stockage et d'écoulement des produits en surplus, cela signifie la création d'unités de conditionnement et de transformation des produits agricoles. La valeur économique de toutes les productions végétales et animales a connu une augmentation, en particulier ces quatre dernières années. La valeur économique de la production animale a atteint en 2004 3 milliards de dinars, soit une progression de 50%, tandis que celle de la production végétale a atteint 9 milliards de dinars, alors que cette valeur était estimée à 6 milliards de dinars. Depuis l'an 2000 jusqu'à 2004, le soutien de l'Etat dans le cadre du FNDRA pour toutes les productions confondues s'élève à 15 millions de dinars, soit une moyenne de 5 millions de dinars par an. L'autofinancement pour ce chapitre des productions animale et végétale durant cette période s'élève à 719 millions de dinars. La BADR a alloué les crédits aux promoteurs. Cela a permis la création, selon les statistiques officielles, de 6000 emplois permanents et un peu plus de 350 000 emplois saisonniers. Le dispositif de soutien au FNDRA à travers la wilaya de Tipaza a contribué à l'amélioration du secteur de l'agriculture. En matière d'arboriculture, le patrimoine existant était de 4245 ha, aujourd'hui il s'est développé pour atteindre une superficie de 6792 ha. La création des zones d'intensification dans le secteur de la céréaliculture a permis l'obtention d'une production de 25 q à l'hectare en moyenne pondérée, alors que la wilaya de Tipaza produisait 5 q/ha. Le programme de reconversion et la politique de développement des zones d'intensification ont permis à certains agriculteurs de produire jusqu'à 50 q/ha. En 2004, la production de la céréaliculture a atteint 420 000 q/ha. La plasticulture a effectué un grand bond en avant, puisqu'à la fin de l'année 2004, les services de l'agriculture ont recensé 14 000 chapelles, soit une augmentation de 86% par rapport au patrimoine existant en l'an 2000. La production maraîchère sous serre s'élève à 525 500 q/ha, alors que celle de l'arboriculture est de 350 000 q/ha. Néanmoins, des insuffisances sont enregistrées dans la viticulture, du moment que la production de la vigne de table arrive à atteindre 200 000 q/ha, alors que celle de la vigne de transformation ne dépasse guère les 39 000 q/ha. Compte tenu des recherches effectuées par les scientifiques des instituts algériens de recherches agronomiques, les responsables centraux du secteur de l'agriculture ont décidé d'opter pour la création de pépinières pour développer la culture du dattier de Cherchell à travers l'ensemble du littoral algérien, en raison de sa qualité et ses performances productives. Le consommateur ne semble pas du tout convaincu par ces arguments, lui qui sillonne les étals des marchés de fruits et légumes, ce n'est l'avis que de quelques citoyens qui reconnaissent qu'il y a une amélioration, notamment dans la qualité et même la quantité.