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Les destinations les plus prisées
Les algériens en quête d'évasion
Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2005

D'une manière générale, les Algériens consomment beaucoup le produit intérieur : ils passent leurs vacances chez eux. Leurs revenus, souvent modestes, ne leur permettent pas de se payer de longs séjours sous d'autres cieux.
Un certain nombre de statistiques rapportées notamment par les pays voisins et européens montrent malgré tout que l'Algérien a une propension naturelle à voyager, mais il reste limité au regard de ses moyens. Les destinations qu'il préfère ces dernières années sont par priorité la Tunisie et accessoirement l'Egypte, la Turquie, le Maroc et les pays du Moyen-Orient ainsi que l'Europe. Mais les opérateurs ont très peu d'influence sur cette dernière destination parce qu'ils ne maîtrisent pas assez l'aspect visas. Depuis la création de l'espace Schengen, les demandes sont traitées individuellement et les opérateurs ont très peu la possibilité d'obtenir ces visas et, par conséquent, ils n'élaborent pas du tout des projets sur les pays européens d'autant que ces destinations restent chères et les Algériens qui s'y déplacent ont presque tous des relais qui leur permettent d'organiser eux-mêmes leurs vacances.
séjours de charme
La Tunisie vient en pole position. Les statistiques de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT) parlent de 900 000 Algériens qui ont visité ce pays l'année dernière, dont 300 000 touristes en haute saison. Zied Ben Hassen, représentant à Alger de l'office, nous a affirmés : « Il y aura une augmentation des nuitées pour les Algériens de l'ordre de 20% cette année. La clientèle issue de ce pays est individuelle et prend des décisions tardives. Des mesures de facilitation lors de l'accueil seront prises surtout pour ceux qui voyagent par le biais d'une agence. » Durant l'été, il est programmé 40 vols charter d'Air Algérie et de Tunisair, en plus des vols réguliers. Quotidiennement, il y aura un vol de Tunisair et d'Air Algérie. Cependant, il faut relativiser : les personnes qui vont pour découvrir la Tunisie dans un cadre organisé sont estimées entre 5 à 10% de l'ensemble de cette clientèle. Selon de nombreuses agences, l'Algérien n'a pas encore l'habitude de passer par l'intermédiaire d'un opérateur. Il est évident que cette destination attire de plus en plus parce qu'à la base, il y a une offre de qualité et le prix qui fait que la Tunisie reste dans le marché méditerranéen « la destination la moins chère », à en croire un haut responsable de l'Onat. Comparativement au marché européen, les agences algériennes ne se sont pas suffisamment imposées : les opérateurs sont aux balbutiements dans la profession. Il y a de la part des Tunisiens une volonté de mettre la clientèle algérienne comme appoint. Ils estiment qu'elle est disponible, qu'elle n'est pas exigeante, qu'elle est disparate et, par conséquent, elle peut par moments être utilisée pour venir en appoint au marché traditionnel de la Tunisie. La clientèle algérienne qui va à l'étranger est relativement aisée, elle a les moyens financiers. Il y a aussi beaucoup de cadres moyens, notamment des enseignants, célibataires en majorité. La part des femmes est plus importante que celle des hommes qui fréquentent des destinations, telles que la Turquie, l'Egypte et la Syrie, commercialisées beaucoup en été par l'Onat. Des destinations qui offrent un attrait incontestable de découverte, de vouloir connaître ce qu'on enseigne. Il y a une relation entre le niveau intellectuel et les moyens financiers qui font que ce sont des destinations qui restent relativement chères. Les vacanciers recherchent l'évasion parce qu'on ne trouve pas de place bien souvent au niveau des infrastructures hôtelières et touristiques algériennes. Les gens pour le même prix préfèrent aller dans d'autres pays. Une autre clientèle paie plus pour se permettre des vacances une fois tous les trois ans. Elle préfèrent des destinations plus lointaines et à très fort potentiel culturel.
le grand-sud se positionne
On ne peut parler de tourisme sans vecteur de transport qui est une déterminante dans toute forme de développement du tourisme. Depuis quelques années, les compagnies aériennes ont fait des efforts bien qu'ils restent insuffisants. Elles programment des charters notamment sur les destinations les plus prisées, telles que la Tunisie car l'offre régulière est insuffisante. Malgré cela, les tarifs restent relativement hors de portée de l'Algérien moyen. Cnan Group a affrété un bateau, le Millenium Express, il y a deux années, utilisé sur la Tunisie, qui avait suscité un engouement. « Nous avons fait le plus grand nombre sur la Tunisie, en ce temps là, car l'inauguration de cette ligne maritime avait permis de faire une offre abordable, notamment au profit des jeunes et des couples. Nous regrettons la disparition de cette liaison. On aurait permis à beaucoup de sortir et de consommer sans pour autant se ruiner », a affirmé Hammouche Belkacemi, président-directeur général de l'Onat. Le tourisme réceptif est une activité des plus valorisantes et l'Onat a été pendant longtemps l'instrument des pouvoirs publics dans la dynamique de développement du tourisme. Après quasiment une quinzaine d'années de totale absence, le secteur a commencé à renaître de ses centres depuis quatre années, notamment vers le grand Sud (Hoggar et Tassili). « C'était la région la moins touchée par le terrorisme, nous avons pu facilement faire la promotion de cette destination. Il y a eu, durant cette décennie 1990, un engouement pour les marchés émetteurs de recherche de sensations fortes, de tourisme vrai, d'aventure authentique, et cette région constitue par sa nature même un élément d'attrait », commente le PDG de l'Onat. Ce type de tourisme n'est pas exigeant en termes d'infrastructures. Il y a eu la conjonction d'intérêts des uns et des autres. Les opérateurs ont offert les sites, mettant en place les infrastructures minimes (transport, bivouac, restauration mobile). L'Onat a repris langue avec ses partenaires et relancé l'activité, enregistrant des pics en 2001-2002, où l'Onat a enregistré près de 5000 personnes sur près de 12 000 clients qui sont venues dans le Hoggar-Tassili. Des charters hebdomadaires à partir de Paris et Marseille ont été programmés. Le réceptif a été lancé comme produit d'appel, une façon de reprendre place sur les marchés européens. Depuis deux années, des marchés de niches sont apparus en utilisant la même stratégie. « Nous restons dans une phase artisanale et nous montons progressivement dans l'espoir de nous insérer dans le marché mondial du tourisme », conclut le PDG de l'ONAT.
la percée du tourisme culturel
Depuis quelques mois, le tourisme culturel a repris. L'Algérie veut mettre davantage en exergue ses richesses archéologiques et culturelles inégalables. Beaucoup de Français originaires d'Algérie veulent revenir visiter les villages, les parcours de leur lieu de naissance, un vecteur susceptible d'apporter énormément en termes de communication et d'images. L'Onat est en train de monter avec l'agence Terre Entière, spécialiste des croisières et des voyages culturels, des pèlerinages et itinéraires spirituels, des voyages pour les anciens lecteurs de Témoignage Chrétien, des gens qui ont beaucoup fait pour l'indépendance de l'Algérie. Ils ont décidé de revoir l'Algérie. Un groupe de 200 personnes a traversé l'Algérie du nord au sud, un autre groupe de 200 personnes est en Algérie pour faire un circuit et d'autres sont attendus à partir de septembre, en plus des croisières. L'année 2006 va être l'année de la relance, pour peu que tous les éléments seront réunis.
pour en savoir plus
Onat : 126 bis, rue Didouche Mourad (Alger)
Tél. : +213 21 74 44 48 / Fax : +213 21 74 32 14


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