Douze élus, dont le président, sur les 15 composant l'APC de Hassi Bah Bah ont été auditionnés hier par le magistrat instructeur, suite à une plainte du wali qui avait dépêché une commission d'enquête. Les chefs d'accusation retenus par le parquet relèvent de la dilapidation de deniers publics et de la passation de marchés en violation de la réglementation. La commune de Charef, dont le p/APC a démissionné sous la pression des élus, fait actuellement l'objet d'une enquête de la part des services de la Gendarmerie nationale. Le P/APC de Dar Chioukh vient d'être suspendu suite à une mesure conservatoire du wali en attendant la décision de l'autorité judiciaire. Hier, 14 recrutements effectués par le P/APC de la commune de Selmana ont été annulés par le wali. L'enquête administrative a révélé que les bénéficiaires des postes de vacataires n'étaient autres que les proches du maire et de certains élus, comme dénoncé par les citoyens que le wali a reçus il y a deux semaines. Les plaintes enregistrées contre certains élus ne sont que l'aboutissement des enquêtes décidées par le wali suite aux requêtes qui lui ont été remises lors de ses visites d'inspection au niveau des 36 communes que compte la wilaya qu'il a visitées juste après son installation à la tête de l'exécutif de Djelfa, en septembre 2004. Connaissant la situation de blocage qui sévit depuis les dernières élections communales du 10 octobre 2002 au niveau de la majorité des assemblées communales, et partant du principe qu'une gestion peut en cacher une autre, le premier responsable de la wilaya installera une commission de wilaya dont l'objectif est de passer au peigne fin la gestion de la totalité des communes. A priori et vu les résultats des premières enquêtes, les contestations des citoyens, qui n'avaient cessé de dénoncer les dysfonctionnements, n'étaient pas dénués de fondements et méritaient d'être prises en considération au cours des années passées, pendant lesquelles l'autorité administrative avait préféré jouer la carte de la stabilité, aidée dans son rôle de pompier par certains représentants de tribus, et à propos de tribalisme, la même autorité administrative considère le phénomène comme étant une réalité avec laquelle il fallait composer, ce qui a provoqué pas mal de dégâts aussi bien dans les assemblées que chez les citoyens qui ont été souvent pénalisés dans le sens où et à cause des conflits dus au tribalisme. Les projets de développement ont été bloqués. Un autre phénomène a incontestablement influé négativement sur la gestion des APC. Il s'agit du mauvais choix des candidatures par les partis qui ont présenté des listes non représentatives et surtout pas crédibles vis-à-vis des populations, selon un expert de la wilaya. Aujourd'hui, les choses semblent évoluer d'une toute autre manière, à savoir responsabiliser les élus et les surveiller de près en tenant compte des revendications des citoyens. Ainsi, personne ne sera au-dessus de la loi. Une formule qui si elle avait été appliquée il y a quelque temps, les événements de Birine, Mendjebara et autres auraient été certainement évités.