Hier s'est ouvert devant le parquet de Mécheria (wilaya de Naâma) le dossier relatif à la mauvaise gestion de l'APC de Saïda où sont impliqués le P/APC et les 15 membres élus de l'assemblée. C'est suite à la démission, il y a sept mois, d'un membre élu président de la commission de plan d'équipement et à la plainte du wali de Saïda qu'apparurent au grand jour les accusations au sein de l'assemblée. Les enquêtes préliminaires font ressortir des anomalies scabreuses. De nombreux chefs d'inculpation sont retenus contre les inculpés - 19 membres élus et 28 personnes également impliquées ou citées comme témoins, parmi ces derniers figurent des fonctionnaires, des entrepreneurs et des fournisseurs. 47 personnes, en tout, sont passées à la barre devant le magistrat instructeur de la juridiction de Mécheria. Le maire et ses pairs ont surtout été entendus sur les charges retenues contre eux : de la dilapidation des biens de l'Etat, de la dissipation des deniers publics à la collecte de dons publics sans autorisation, en passant par les infractions au code de marchés - passation de marchés contraire à la législation en vigueur -, utilisation de fonds au profit d'autrui et trafic d'influence. L'audience commencée le matin s'est terminée tard hier, avec comme verdict la mise sous mandat de dépôt du P/APC et de deux autres élus, M. M. et A. A. Les 16 autres inculpés furent mis sous contrôle judiciaire.