Le projet des 60 logements sociaux participatifs (LSP) des Issers (Boumerdès) semble être renvoyé aux calendes grecques. Inscrit en 1999, il n'est, à ce jour, pas encore lancé. Le collectif des acquéreurs de ces logements considère que « cette stagnation est le résultat de l'inertie et des multiples fuites en avant des parties impliquées dans la réalisation des projets ». Les acquéreurs, qui déclarent avoir payé l'apport financier initial (27 millions de centimes), envoient dos à dos et les responsables locaux et ceux de la wilaya chez qui ils disent avoir constaté de l'immobilisme, pour « interpeller les plus hautes autorités ». « Ce retard nous pénalise fortement dans la mesure où nombreux sont ceux qui, parmi nous, sont locataires chez des privés à raison de 8000 à 10 000 DA/mois », écrivent-ils. Auprès des membres de l'exécutif de l'APC qui expliquent que celle-ci n'est pas partie intégrante dans le projet, on nous expliquera : « Au début, il s'est posé un problème d'assiette, car celle destinée à ce projet était désaffectée aux besoins d'une institution publique. Il a été décidé de choisir un autre terrain, mais comme celui-ci est inondable, il nécessite un aménagement qui ferait augmenter de beaucoup le coût des logements. Et à cela s'ajoute le fait que depuis janvier 2004, toute construction doit être réalisée selon les normes parasismiques, ce qui fait augmenter le coût des logements. » D'où l'impossibilité de construire ces logements tout en maintenant le coût initial. En dernier lieu, il a été décidé de transférer ce projet à Si Mustapha, nous a-t-on expliqué. En attendant, les bénéficiaires du projet s'impatientent. « Nous sommes en droit de nous interroger sur les motivations réelles qui sous-tendent ce retard inexplicable », écrivent-ils, dans une lettre adressée au président de la République. Nous avons vainement interpellé le chef de daïra, le wali et le ministre de l'Habitat, soutiennent-ils, soulignant que « même le promoteur immobilier-CNEP IMMO, qui s'est empressé de nous faire payer l'apport initial et d'exiger une réévaluation à la hausse du coût du logement, semble se complaire dans cette situation ».