L'INI essaie d'associer recherche et formation au profit, non seulement des étudiants mais aussi des entreprises. L'un des défis majeurs auxquels l'université doit faire face aujourd'hui est plus que jamais de dispenser des formations répondant aux exigences des entreprises et permettant, du coup, l'accès au marché du travail. Cette question a fait l'objet d'une rencontre, hier, à l'Institut national de formation en informatique (INI). «Nos institutions connaissent dans la plupart des cas, des difficultés d'adaptation aux exigences du monde d'aujourd'hui. Propulser un développement au sein d'une institution est en soi un autre défi», souligne la Pr. Habiba Drias, directrice de l'INI. Pour elle, ce développement ne peut se faire sans l'ouverture de l'entreprise sur son environnement et sur le monde de manière générale. La conférencière parle ainsi de l'amélioration du rapport université-entreprise. «Le constat que l'on peut faire ces derniers temps sur l'état des échanges entre l'université et le monde économique n'est pas alarmant», estime-t-elle. Elle évoque, à ce propos, le processus de réformes engagées dans pratiquement tous les secteurs, le plus souvent s'appuyant sur des partenariats. Une nouvelle culture, dit-elle, et une prise de conscience autour de la nécessité de la création d'un partenariat université-entreprise sont en train de s'instaurer aussi bien du côté de l'entreprise que de celui de l'université. «Notre institut est conscient de l'importance de ses relations avec son environnement et des retombées positives pouvant en découler quant à son développement.» La démarche de l'Institut se résume essentiellement dans la création d'une interface INI-entreprises, favorisant le rapprochement entre les deux acteurs. Il s'agit aussi de sensibiliser les enseignants chercheurs à l'importance de cette relation. Cette expérience a permis à l'INI, indique sa directrice, de mieux appréhender son mode d'organisation et de fonctionnement et de cerner les besoins en matière de moyens humains et matériels nécessaires à mettre en place pour la réussite d'une telle initiative. L'INI essaie ainsi d'associer recherche et formation au profit non seulement des étudiants mais aussi des entreprises. Et c'est justement dans ce cadre que la Pr. Drias a annoncé que cinq conventions sont en voie de finalisation. Elles seront signées entre l'INI et des entreprises algériennes notamment, la Banque d'Algérie, Algérie Poste et le ministère de l'Agriculture.