La campagne moissons-battage a commencé depuis une quinzaine de jours. Cependant, elle ne se déroule encore qu'en plaine, une zone précoce, et n'a touché que l'avoine et l'orge. Selon la DSA, 7 740ha des 34 700ha en orge et 80ha des 3 700ha en avoine ont été moissonnés, donnant respectivement 133 700q, soit du 17q/ha, et 830q, soit du 10q/ha. Il reste que les parcelles d'orge fauchées ne sont pas toutes en grains. En effet, un certain nombre d'entre elles ont été moissonnées dès avril et vendues sous forme de fourrages. A cet égard, selon un élu de l'APW, la botte cédée à 200 DA rapportait plus que son équivalent en grains sachant, d'une part, que les meilleures parcelles ont donné entre 200 à 250 bottes et, d'autre part, que l'hectare a produit en moyenne 17q à raison de 1 300 DA le quintal. Ce point de détail étant relevé, l'on s'attend à ce que les récoltes soient bonnes dans la mesure où la mise en place des cultures avait été favorisée par les conditions climatiques qui avaient prévalu lors de la période des semis. Les produits « bio » pas valorisés En effet, les précipitations (296,7mm) et surtout leur bonne répartition dans le temps (52 jours) ont encouragé les agriculteurs à la mise en place des cultures de céréales et légumes secs. Ce sont ainsi 99 400ha qui ont été emblavés en céréales et 12 880 en légumes secs et 6 000 ha en fourrages, soit respectivement 95% pour les céréales de taux de réalisation par rapport aux prévisions arrêtées en début de campagne et 100% pour les deux autres spéculations. Les prévisions de production tablent sur 1 250 400 q en céréales et 76 600 q en légumes secs. On notera que l'entretien de ces cultures n'a pas dérogé à la règle en restant faible (7800ha fertilisés et 18 200ha désherbés chimiquement) dans la mesure où seulement une faible partie des terres bénéficie du soutien du FNDRA du fait d'être reconnue à haute potentialité (20 200ha) ou située en zone intermédiaire (17 200ha). Il est à cet égard dommage que les produits d'une agriculture aussi « bio » ne soient pas valorisés à destination d'un marché spécifique. Enfin, il y a lieu de relever l'inquiétude des professionnels au regard du risque qu'encourent les cultures si l'humidité prononcée des quatre derniers jours persistait. En effet, l'apparition de maladies cryptogamiques ne serait pas alors à écarter.