L'Algérie deviendra l'un des leaders mondiaux dans la production d'hélium d'ici à 2010, a indiqué hier A. Hakim Benkrid, directeur de la recherche au sein de l'entreprise américaine Air Product, qui prend part à la 38e Foire internationale d'Alger (FIA). Une seule entreprise produit actuellement ce gaz rare en Algérie. Il s'agit d'Hélios, qui est née d'un partenariat algéro-américain, dont la production tourne autour de 600 millions de mètres cubes d'hélium et de 100 millions de mètres cubes d'azote. Une autre entité de ce genre est en cours de réalisation et devrait entrer en production d'ici à la fin de l'année. Mais les prévisions de la production seront revues de 50% à la baisse après l'explosion de la raffinerie de Skikda. Un autre projet pour la réalisation d'une usine de production d'hélium à Arzew est en cours de maturation. Un autre opérateur américain, à savoir Active Power, spécialisé dans la mise en place de systèmes de stockage de l'énergie électrique, a annoncé, pour sa part, son intention d'ouvrir une usine d'assemblage et de test en Algérie en 2006. Le montant de l'investissement est de 2 millions de dollars, a précisé le directeur de son bureau de liaison en Algérie, François Jaegle. Selon lui, l'Algérie s'est hissée au rang de deuxième plus important marché en 2004, après celui des Etats-Unis. A moyen terme, il est question de la création d'une filiale. L'intention d'Active Power d'investir en Algérie est venue après que cette entreprise ait constaté la compétitivité de l'Algérie en matière de coût et de main-d'œuvre. Les parts de marché de cette société américaine en Algérie sont de 70%. Plusieurs exposants du pavillon américain ont indiqué qu'ils participaient dans cette foire dans l'espoir de trouver des partenaires algériens. C'est le cas d'Algerian Industries Developement Group, une organisation qui s'est assigné comme but de servir d'interface entre les opérateurs algériens et américains. Le médical, l'électronique, les télécommunications et les infrastructures sont les secteurs où il y a des opportunités de partenariat, selon le président de cette organisation, Ismaïl Abdelaziz. William H. Lash, sous-secrétaire américain chargé du commerce pour l'accès au marché et de la conformité, a abondé dans le même sens en soulignant qu'« il y a beaucoup de PME et d'entreprises américaines qui cherchent des joint-ventures en Algérie. Les Etats-Unis essayent de diversifier leurs investissements en Algérie ». Mais la coopération bilatérale entre les deux pays ne s'arrête pas là, selon lui. Les Etats-Unis apporteraient leur aide à l'Algérie pour préparer son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et ce, à travers la formation et le déplacement d'experts de différents secteurs. Sur l'éventualité de la signature d'un contrat de libre-échange semblable à celui signé avec le Maroc, le représentant du gouvernement américain a rappelé qu'un protocole d'accord a été signé en 2001 avec l'Algérie. Pour lui, c'est « une étape initiale pour aller vers un accord de libre-échange. Il permet de trouver quelles sont les possibilités pour collaborer avec l'Algérie en matière de commerce et d'investissement ». Pour ce qui est des actions menées en Algérie dans le cadre de l'Initiative pour le partenariat avec le Grand Moyen-Orient (MEPI), il a signalé que plusieurs juges, des experts qui participent dans les réformes et des experts qui prennent part aux négociations avec l'OMC ont été formés. Environ 800 000 dollars ont été consacrés à ces activités en 2004.