Le travail des commissions de daïras d'attribution des aides financières pour la construction de logements ruraux est souvent remis en cause par les demandeurs qui s'élèvent contre « les irrégularités et les dépassements dans le choix des bénéficiaires. » L'arrestation pour corruption, la semaine dernière, d'un membre d'une commission concernée, à Abou El Hassan, n'a fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà, à savoir le versement de pots-de-vin pour accéder à ce dispositif initié par l'Etat pour les démunis des zones rurales. Le plaignant, un habitant de Tadjena, commune rattachée à la daïra d'Abou El Hassan, a dû verser la somme de 40 000 DA au fonctionnaire en question, non sans avoir au préalable informé les éléments de la brigade de gendarmerie. Ces derniers ont immédiatement réagi et arrêté le mis en cause en flagrant délit avant de le déférer devant le magistrat instructeur qui l'a placé sous mandat de dépôt. Pour une affaire similaire, le président de l'APC de Breira avait été, rappelons-le, condamné, en décembre dernier, à trois ans de prison ferme suite à la plainte d'un autre demandeur de ce type d'habitat. Ces deux exemples, faut-il le préciser, ne représentent que les cas dont les auteurs ont été dénoncés par leurs victimes auprès des services de sécurité. Le wali de Chlef n'a pas manqué, lui aussi, lors de la récente session de l'APW, de stigmatiser les pratiques contraires à la réglementation et les comportements négatifs de certains membres des commissions d'attribution des aides financières. Il a promis de livrer une guerre sans merci à tous ceux qui tenteraient de violer les lois de la République et de détourner le dispositif de soutien à la reconstruction de son cadre légal. Rappelons que l'aide de l'Etat pour ce type de logements s'élève à 500 000 DA dont les bénéficiaires sont retenus par les commissions de daïras instituées à cet effet.