Depuis l'entreprise familiale créée en 1997, Pharmavet, spécialisée dans l'importation et la revente de produits vétérinaires, à l'actuel AAHP (Algerian Animal Health Product) les progrès enregistrés par la société de la famille Belhadj-Mostefa sont énormes. En 1999, avec l'accord du conseil d'administration, on a décidé de mettre sur pied un programme de fabrication de médicaments vétérinaires. Ce n'est qu'en 2001 qu'on a pu, d'abord conditionner ce que l'on importait, puis on est passé à la phase de fabrication, après un recyclage total de notre personnel, en Espagne surtout. En 2003, tous les produits qui sortent de notre entreprise étaient à 100% algérien. Grâce au savoir faire qu'on a acquis, nous sommes passée au niveau qualitatif de l'euro développement, EDPME, avec le programme Méda 2 alors que la majorité des entreprises algériennes n'ont pas encore achevé Méda 1. Tout notre système de gestion et de production est informatisé, après une mise à niveau payé à 80% par l'EDPME. Et c'est pourquoi nous couvrons aujourd'hui le marché national à hauteur de 35 %, et 70 % en ce qui concerne l'anti parasitaire " nous dira non sans fierté le PDG de la société M. Belhadj-Mostefa Toufik. La future adhésion à l'OMC n'est pas pour déplaire au directeur de AAHP " car il serait illusoire de continuer à nous leurrer. Ou nous nous offrons une ligne de conduite à même de nous permettre d'entrer de plain-pied dans la mondialisation, ou nos disparaissons." Actuellement, et après avoir conquis le marché algérien, AAHP s'attaque au marché international avec 30 produits déjà homologués, et 15 en attente de l'être, et présents dans plusieurs pays comme le Togo, La libye, Qatar, La Somalie, Les Emirats, Taiwan...et le Maroc et le Soudan en cours. Mais comme l'appétit vient en mangeant, Belhadj-Mostefa vise l'exportation vers ...150 pays ! Un projet dantesque, mais réalisable " puisque que tout ce qui rentre à l'entreprise est réinjecté en investissement, vu que les banques exigent une hypothèque qui dépasse de 10 fois parfois le prêt demandé. Donc financièrement on se porte bien, tout est déclaré, c'est pourquoi l'exportation vers un nombre record de pays ne posera aucun problème " nous dira encore le directeur. Rien que pour le Togo, le dernier marché décroché par AAHP se chiffre à 100 mille Euros. C'est vous dire que quand il s'agit de frapper fort, l'entreprise ne fait pas dans la dentelle. Un comme un bonheur n'arrive jamais seul, AAHP a décroché le Good Manufacturing Practice (GMP) une sorte d'ISO mais qui incluse d'autres conditions plus draconiennes, et l' entreprise de production de médicaments en Algérie arrive à pénétrer nombre de marchés. Ceci va permettre donc à la société d'exporter pour plus de 40 millions d'euros avant décembre 2006, une somme qui couvrira entièrement l'ardoise algérienne en ce qui concerne l'importation de produits vétérinaires. Le cauchemar de Belhadj-Mostefa reste, en plus des banques sclérosées la taxation de la matière première, nécessaire pour la fabrication de tout produit, qui atteint 40%, alors que celle des produits finis n'est que de 12%. Une aberration assortie d'entraves à tous ceux qui veulent sortir du carcan de l'importation-revente et du conditionnement. Néanmoins, une fois l'adhésion de l'Algérie à l'OMC est effective, cette embûche disparaitra puisque l'article 400 de l'union européenne annule toutes les taxes qui frappent les matières premières. En attendant, l'entreprise, et grâce au label de ses produits continue d'approvisionner SAIDAL, les hôpitaux de la régions et les laboratoires privés en eau stérilisée en espérant que l'outil financier étatique revoie sa stratégie de financement des petites et moyennes entreprises, quoique AAHP est déjà un géant du médicament vétérinaire avec un auto financement de 90 %.