L'association des zones thermales de l'environnement et du tourisme de la wilaya de Saïda (AZEWS) est sur le qui-vive et ne cesse d'informer et de sensibiliser l'opinion publique sur la dégradation de l'environnement et des dangers de la pollution. En effet, des unités sans aucune station d'épuration ni moyens dépolluants n'ont pas manqué d'engendrer, par le rejet de substances et produits nocifs, de grands problèmes à l'environnement. On peut citer la cimenterie de la daïra de Hassasna où l'électrofiltre et les autres systèmes de traitement ne fonctionnent qu'en de rares occasions. Il en est de même pour l'unité Enad, dans la zone industrielle du chef-lieu de wilaya, avec la panne de la station de traitement. D'autres usines déversent leurs produits toxiques dans l'oued, comme cela est le cas de l'unité Enapac de la commune de Rebahia, l'unité Emis, l'Orolait et Naftal. Cette eau de l'oued est utilisée, depuis une trentaine d'années, par les fellahs pour irriguer les cultures maraîchères sans se soucier de la santé des consommateurs. Selon M. Agha, président de l'AZEWS, « seule la station d'épuration de la daïra de Aïn El Hadjar est opérationnelle ; celle de Saïda est encore à l'étude. » D'un autre côté, lors des travaux sur l'aménagement et le développement durable de la région ‘‘Hauts Plateaux Ouest'' tenus à Saïda, Mekkaoui Mohamed, directeur général de l'Agence nationale d'aménagement du territoire (ANAT), a déclaré que 93% des sols de la région sont soumis à l'érosion hydrique ou éolienne et que la nappe d'eau minérale de Saïda est menacée (propos tenus le 18 décembre 2004). En ce qui concerne la steppe, des milliers d'hectares dépérissent. Le surpâturage, les maladies, la sécheresse et les labours illicites en zones maigres sont les principales causes de la dégradation du patrimoine touristique et floral. Pour ce qui est de l'hygiène, Saïda croule sous le poids des ordures.