Les habitants de la ville de Aïn M'lila, en particulier ceux vivant à la périphérie, comme El Fourchi, les 62 Logements, le village Palestine et partout ailleurs, sont pris de panique. C'est un climat de psychose généralisée qui s'est emparé des citoyens. Pour le moindre mal de tête ou d'abdomen, le gens accourent vers les services hospitaliers. Ces mêmes services ne désemplissent pas, tant l'afflux est perpétuel. Hier matin, on nous a signalé que le nombre de malades hospitalisés était 89, en majorité des jeunes garçons et filles. Le personnel médical mobilisé essaie autant que faire se peut d'assurer une couverture sanitaire et une prise en charge complète aux patients qui, comme annoncé dans nos deux dernières livraisons, souffrent de vertige et de fièvre. Certains prélèvements effectués sur des prises d'eau ont été soumis à des laboratoires aux fins d'analyses. Environ 40 échantillons ont fait l'objet d'analyse. Il semble que certains soient contaminés, ce qui explique la propagation de cette maladie qui en tous points s'apparente à la fièvre typhoïde. Les citoyens ont reçu des recommandations en vue de prendre des mesures d'hygiène individuelles, comme la javellisation de l'eau à consommer. D'ailleurs, l'APC a mis à contribution tous ses moyens avec le concours de l'EPECO pour alimenter en eau potable les riverains, avec notamment plusieurs citernes réquisitionnées à cet effet. Toujours à l'hôpital, les médecins et paramédicaux assurent une constante et stricte surveillance. En tout état de cause, le spectre d'une généralisation de l'épidémie commence à reculer, puisque le nombre des malades s'est stabilisé à 89, hier matin. Reste que la psychose demeure un facteur déroutant qui a causé un vent de panique au sein de la population, ce qui contribue à semer le doute sur l'eau potable et pourquoi pas sur les produits de maraîchage. Les autorités de wilaya suivent avec attention l'évolution de la maladie.