Le Centre national de formation du personnel pour handicapés (CNFPH) accueille depuis dimanche un groupe d'étudiants et de formateurs strasbourgeois en visite en Algérie pour une semaine culturelle, nommée Marhaba Strasbourg. Ils sont 15 exactement et ils viennent tous dans un cadre d'échanges, entre le CNFPH et l'Ecole supérieure du travail social de Strasbourg. Des échanges qui ne sont pas à leur premiers pas, puisque l'école alsacienne avait déjà des liens avec celle de Constantine. Des liens interrompus depuis 1991 et rétablis en 2004 avec un immense bonheur selon les termes des directeurs des deux établissements exprimés lors de l'inauguration officielle de la semaine tenue dimanche. Cette visite répond, en effet, à une première visite effectuée en juin 2004 par un groupe du CNFPH qui a entamé le travail à l'origine de ces échanges. Il s'agit en fait de comparer les modèles algérien et français de prise en charge des handicapés et des catégories vulnérables tels les enfants inadaptés. L'intervention sociale diffère des deux côtés de la Méditerranée, mais l'intérêt des Français à comprendre la démarche de leurs homologues algériens est justifié par l'importante communauté maghrébine, installée outre-mer et qui de par sa culture exige une parfaite connaissance préalable avant de faire l'objet d'une quelconque intervention sociale. De nombreux cas de handicap, notamment mental, échappent au recensement et à l'intervention à cause des réticences des parents qui s'en tiennent aux explications et aux diagnostics maraboutiques. Comprendre ces mécanismes et leurs sources devient donc un outil pédagogique pour les Strasbourgeois qui ont une semaine bien chargée. En plus de Constantine, les visiteurs devront passer par Batna, Guelma, Jijel et Sétif où ils auront à découvrir les établissements spécialisés. Des rencontres et des séances de travail sont aussi prévues et devront permettre aux intervenants algériens de s'enrichir également de l'expérience française et découvrir des points forts capables d'être intégrés dans notre système.