Trafic de stupéfiants, meurtres, agressions physiques, vols, cambriolages et association de malfaiteurs menacent la sécurité des habitants de Tissemsilt. Les vols à la tire et les agressions à l'arme blanche et à lacrymogène sont à présent ancrés dans le quotidien des citoyens. Le chômage qui paralyse les deux tiers de la population, la bureaucratie qui entoure l'octroi des crédits attribués par l'Etat ainsi que le favoritisme en matière d'embauches, sont relevés de façon particulière comme facteurs favorisant la propagation de ce phénomène inquiétant qui s'exprime dans les quartiers tels que Derb, Aïn El Bordj, Hai Sbaâ, etc. Ainsi, les habitants qui espéraient que le sentiment d'insécurité se dissiperait peu à peu, demeurent tenaillés et persécutés car les délits, de plus en plus nombreux, parfois en plein centre-ville, sèment l'angoisse au sein de la population qui s'est malheureusement rendue à l'évidence que la psychose, loin de disparaître, continue à s'imposer et semble même se développer. "Ce phénomène est dangereux, surtout pour une petite ville comme Tissemsilt, parce que ces délinquants s'attaquent surtout aux femmes et aux jeunes lycéennes sans défense, sachant que la plupart d'entre elles ne peuvent ni déposer plainte ni parler aux parents de peur qu'elles ne soient contraintes à rester à la maison et d'arrêter les études ou le travail", regrette une jeune femme. Interrogé, un citoyen affirme que la majorité de ces délinquants sont des récidivistes.