La capitale française se force à ne pas lancer des cocoricos enflammés. La commission d'évaluation du Comité international olympique (CIO) donne un léger avantage à Paris, suivie de près par Londres. Les dossiers de Paris et de Londres ont été jugés de « très grande qualité » par le CIO, qui a publié un rapport sur les cinq candidats à l'organisation des jeux Olympiques de 2012. Paris semble avoir pris un léger avantage sur ses concurrents immédiats, Londres et Madrid. Les candidatures de New York et de Madrid sont qualifiées de « grande qualité », tandis que celle de Moscou est critiquée pour son manque de précision. Selon le rapport, le dossier parisien fait preuve d'une « intégration approfondie de tous les facteurs entrant en ligne de compte dans la planification des jeux. Les recommandations ont été soigneusement prises en considération ». Paris multiplie des efforts de modestie pour ne pas crier à la victoire. D'autant plus que le CIO relève que la capitale anglaise doit se doter de meilleurs transports, alors que « Paris possède des systèmes de transport routier et ferroviaire de forte capacité et de grande qualité », et estime que les « exigences en matière de transport seraient pleinement satisfaites ». Le maire socialiste de Paris note que le rapport est positif et se dit prêt à relancer d'autres initiatives avant la décision finale dans moins d'un mois. Londres ne s'avoue pas vaincu. Le président de la candidature londonienne, Sebastien Coe, a estimé que « c'est un superbe tremplin pour aborder les trente derniers jours de notre campagne. Je suis particulièrement content que le comité d'évaluation reconnaisse le travail qui a été accompli dans les transports et la mobilisation de l'aide publique ». New York risque de passer à la trappe. Sheldon Silver et Joseph Bruno, deux membres de la commission des dépenses publiques de l'Etat de New York, en refusant lundi soir de voter les crédits nécessaires à la construction du stade olympique, ont conforté Paris et Londres comme favoris pour l'obtention des JO 2012. Il fallait l'unanimité des votes des trois membres de la commission pour débloquer 300 millions de dollars (244,27 millions d'euros) sur un budget de 2,2 milliards de dollars (1,79 milliard d'euros) prévu pour la réalisation de l'Olympic Stadium, de 75 000 places, censé être bâti sur la rive ouest de Manhattan, non loin de la rivière Hudson, sur un terrain appartenant à un ami de la famille Bush. Seul le gouverneur de l'Etat, George Pataki, a voté pour. Seul Madrid peut encore jouer l'arbitre entre Paris et Londres. Moscou est loin de répondre au cahier des charges du CIO. Réponse, le 6 juillet prochain à Singapour.