Le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Léon Gros Bernardino, en visite, avant-hier, dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, a exprimé la préoccupation de l'Espagne par rapport à la situation dans les territoires sahraouis occupés suite à la répression menée ces derniers jours par les forces d'occupation marocaines contre les civils sahraouis. « L'Espagne est très préoccupée par la situation dans les territoires sahraouis occupés et ne peut par conséquent œuvrer au règlement du conflit au Sahara-Occidental dans une atmosphère de violence », a souligné à la presse M. Bernardino à l'issue d'un entretien avec le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, à Chahid El Hafedh. Par ailleurs, le responsable espagnol a exhorté « les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à trouver une solution politique au problème du Sahara-Occidental ». Pour sa part, Mohamed Abdelaziz a insisté sur « l'urgence d'ouvrir le territoire sahraoui aux observateurs internationaux et aux médias » et a enregistré « avec satisfaction » la décision espagnole d'envoyer une délégation parlementaire en visite au Sahara-Occidental. Le secrétaire général du Front Polisario a souligné toutefois que « cela ne doit en aucun cas fermer la porte à d'autres délégations de l'Espagne et du monde entier qui manifesteront le désir de vérifier sur place les souffrances du peuple sahraoui face à la machine répressive coloniale marocaine ». Le chef de l'Etat sahraoui a précisé que « le rôle essentiel revient à l'ONU, qui doit redynamiser son travail, sachant pertinemment qu'il s'agit là d'une question de décolonisation dont la solution réside dans l'application de ses décisions qui reconnaissent au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination ». Notons que le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a reçu, hier, à Alger une délégation parlementaire du Conseil national sahraoui conduite par son président, El Mahfoud Ali Biba, a indiqué un communiqué du conseil. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur les relations parlementaires entre l'Algérie et le Sahara-Occidental ainsi que les derniers développements du conflit sahraoui et la nécessité de le résoudre conformément aux décisions du Conseil de sécurité, précise la même source. Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) donnera par ailleurs une conférence de presse le samedi prochain à Alger.