Action Les manifestations de protestation de ces dernières semaines indiquent clairement, selon le président de la RASD, la volonté du peuple sahraoui de voir ses revendications d'un référendum d'autodétermination se réaliser. Les violentes répressions dont ont été victimes les Sahraouis témoignent de la gravité des événements qui secouent les territoires occupés du Sahara occidental. Une situation qualifiée d'«explosive» par Mohamed Abdelaziz, invité, hier, du forum du quotidien arabophone El-Bilad, qui a exprimé sa profonde préoccupation quant aux dérapages que pourrait connaître la région. Cependant, il a éloigné toute éventualité de reprise de la lutte armée, du moins pour le moment. «Nous sommes actuellement dans une situation de lutte pacifique non violente et nous espérons que le gouvernement marocain ne nous poussera pas à reprendre les armes», a-t-il affirmé. Il a, en outre, émis le souhait de voir la communauté arabe et internationale se mobiliser pour apporter son soutien «au peuple sahraoui dans l'exercice de ses droits légitimes». Car jusqu'à présent, les Sahraouis vivent, selon lui, «une grande déception, non seulement vis-à-vis du Maroc qui a renié ses engagements en dénigrant ses revendications nationales, mais aussi envers la communauté internationale et l'ONU, qui n'a pas su faire preuve de la fermeté nécessaire à l'organisation du référendum d'autodétermination», a-t-tenu à préciser. A cet effet, le président de la RASD a lancé de nouveau un appel au secrétaire général de l'ONU pour la nomination d?un nouveau représentant personnel pour le Sahara occidental, en remplacement de James Baker qui a choisi de démissionner à la suite de l?«intransigeance marocaine». Evoquant la récente visite dans les camps de réfugiés sahraouis et au Maroc du secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Bernardino Léon, M. Abdelaziz a admis que «l'intérêt témoigné par le gouvernement espagnol pour le Sahara occidental est en soi positif». Il a, par ailleurs, noté avec satisfaction l'appel de plusieurs députés du Congrès américain à la secrétaire d'Etat Condolezza Rice la sommant de faire pression sur le Maroc pour l'organisation d?un référendum. Cette solution est qualifiée, selon le conférencier, de «clé à la solution du conflit au Sahara occidental».