Ils sont toujours fidèles au rendez-vous. Tenaces et exaspérants. C'est une hantise, un cauchemar pour beaucoup de personnes. Dès la tombée de la nuit, quand la ville plonge dans une espèce d'assoupissement et d'avachissement, des nuées de moustiques apparaissent. Impossible de les arrêter. On les voit tournoyer et voler dans l'air, coller aux murs et envahir l'intérieur des demeures et des immeubles. Une vraie poisse qui énerve et irrite le plus stoïque des êtres humains. Harcèlement garanti. Inconfort et désagréments. Piqûres qui vous enlaidissent le corps, perturbent le sommeil. Nul répit avec ces satanées bestioles qui ne sont là que pour mieux nous tourmenter et nous priver de repos. Face au « fléau », on s'organise comme on peut, à l'aide de ripostes bien dérisoires et insuffisantes. Des appareils à pastille en guise de remède. Peine perdue. Les insectes résistent et persistent à « faire durer le plaisir », à notre grand désappointement. Pourtant, les services d'hygiène, avec leurs véhicules de désinsectisation, répandent dans l'atmosphère une épaisse fumée, chaque soir. Le produit s'élève dans l'air, tel un brouillard londonien. Pareil traitement devrait être fatal à ces bêtes minuscules. Mais les moments de répit et de soulagement sont bien éphémères. ça repart, de plus belle car l'insalubrité, en dépit des efforts consentis, n'est pas totalement conjurée. L'incivisme et l'apathie n'arrangent pas les choses. Le moustique bourdonne encore, défiant Hurbal et son « projet pilote » de lutte intégrée contre les insectes. On espère tout de même que cette structure ne s'arrêtera pas en si bon chemin pour nous aider à nous débarrasser du mal. L'été arrive. La chaleur suffocante et la fournaise rajouteront leur grain de sel. Nuits blanches en perspective.