Cela fera deux mois que la partie supérieure de la cité Mohamed Cheïkh de Collo est plongée dans le noir, et ce depuis qu'une entreprise privée, qui effectuait des travaux de réhabilitation de la route menant vers cette partie de la cité a « malencontreusement » coupé un câble électrique souterrain qui alimentait l'éclairage public. Dès lors, à la tombée de la nuit, la circulation piétonne devient hasardeuse, car ce quartier est truffé de crevasses et d'avaloirs sans couvercles. Cette partie de la cité, appelée également les 205 logements, habitée notamment par les enseignants, les médecins et les familles victimes du terrorisme, est la plus délaissée. Depuis son occupation, en 1995, l'aménagement urbain n'est toujours pas achevé et les habitants trouvent d'énormes difficultés à rejoindre leurs domiciles durant les jours pluvieux. Il convient de signaler qu'outre les vides sanitaires regorgeant d'eaux usées, les moustiques et les rats prolifèrent également. En dépit des doléances des habitants, personne ne semble être en mesure d'entreprendre les démarches nécessaires pour réparer l'éclairage. Quant à la prise en charge de l'aménagement urbain, c'est une autre paire de manches.