Dans une réponse adressée, hier, au directeur général de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), le secrétaire général du syndicat des cheminots a fait parvenir ses observations sur le procès-verbal du conseil de coordination et d'évaluation tenu le 22 mai auquel il a pris part en tant que partenaire social. Tout en précisant qu'“il n'est pas permis aux représentants des travailleurs cheminots de se prononcer valablement sans transmettre à la base toutes les données portant sur les réformes à inscrire à l'actif de la SNTF et plus particulièrement sur la restructuration de l'entité intégrée que constitue le réseau ferroviaire national”, le syndicat a soutenu : “Compte tenu de la délicatesse de ces réformes que vous signalez dans le PV en question, et que nous n'avons jamais en notre qualité ni approuvées ni avons été consultés sur leur nature et leur viabilité, il n'est pas de notre compétence, ni nous sommes mandatés pour avaliser l'approche annoncée”. Le syndicat s'est dit ne pas “souscrire à l'éclatement de la SNTF, que ce soit sous forme de partenariat ouvert ou d'élection de filiales”, et pense qu'elle “doit demeurer la propriété de l'état”. De son point de vue, “la SNTF et le réseau ferroviaire doivent faire l'objet de réactivation et de modernisation grâce aux importants crédits de l'état dans le cadre du programme complémentaire de développement national sans qu'il soit procédé au démantèlement des structures intégrées constituant son ossature”. Son approche sur le devenir du réseau ferroviaire étant différente de celle des pouvoirs publics, le syndicat refuse d'entreprendre quoi que ce soit sans avoir au préalable l'aval de la base et être rassuré quant à la préservation de la SNTF en tant qu'“entreprise publique stratégique exclusivement placée sous le contrôle de l'état”. Comme gage de bonne volonté, le syndicat a réitéré sa disponibilité à “discuter de tous les stades de propositions qui garantissent l'intégrité de la SNTF”. Mais en posant toutefois ses conditions : la pérennité de l'avenir des cheminots et leurs acquis sociaux et professionnels ; la préservation de la SNTF en tant qu'entité industrielle et économique homogène A. C.