Le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, a présidé, jeudi à Sétif, une conférence régionale des cadres et des militants des wilayas de Béjaïa, de Bordj Bou Arréridj, de M'sila et de Sétif. Avant d'aborder les sujets récurrents de l'heure, à savoir la réconciliation nationale, la crise en Kabylie, la polémique inhérente à la suppression des sciences islamiques et la question de l'Alliance présidentielle, qui devient le thème préféré des interventions des leaders de la troïka, l'orateur a invité les militants de sa formation à « véhiculer le message de dialogue et de paix que le rassemblement a toujours prôné et pour lequel il n'a eu de cesse de militer depuis sa création ». Evoquant la réconciliation nationale, l'intervenant considère ce projet comme l'issue de secours pour le pays qui doit, dit-il, impérativement tourner la page : « Le RND, qui soutient sans condition aucune le projet de réconciliation nationale, conçu et pensé en Algérie par le président de la République, s'oppose, par ailleurs, à toute forme de surenchère. » Enchaînant : « La réconciliation est une chance inouïe pour le pays, qui se tourne désormais vers la relance de son économie et la bataille du développement qui a besoin d'une mobilisation générale. » Le porte-parole du RND a ensuite, à voix teintée, fait l'éloge de son chef de parti, Ahmed Ouyahia, qui a été, selon lui, le principal partisan de l'accord intervenu le 16 janvier 2005 entre l'Etat et le mouvement citoyen en Kabylie. « Le dialogue entrepris avec les archs a mis un terme à une grave crise ayant ébranlé des années durant la Kabylie. Il traduit clairement l'attachement de tous les Algériens à la démocratie, consacre, en outre, la victoire de l'Algérie et scelle l'unité nationale », précise M. Chorfi, qui a mis en exergue l'attachement de sa formation aux vertus du dialogue et de la concertation. Traitant le chapitre de l'Alliance présidentielle, M. Chorfi a rappelé que le RND a été parmi les premiers à donner un quitus au programme du président de la République. « Le RND est plus au fait des réalités nationales, car il né dans la douleur au moment où le devenir de la nation était en péril », souligne le porte-parole du RND, qui estime : « Le rassemblement est le pilier de cette alliance au sein de laquelle nous continuerons à œuvrer pour la promotion de son action. » L'orateur ne manquera pas de dire que la triade est le centre d'intérêt de nombreuses personnes, mais fait aussi l'objet de « coups » tordus de l'intérieur, sans pour autant pointer du doigt les mis en cause. D'autre part, il qualifiera les remous causés par certains cercles et milieux qui ont tenté de remuer ciel et terre au sujet de la suppression des sciences islamiques des épreuves du bac de « tempête dans un verre d'eau ». « L'Etat, qui dispose de plus de 38 établissements en charge de l'éducation islamique, est le garant de nos valeurs religieuses. L'agitation politicienne tente à travers cette question de saborder les différentes réformes lancées par le gouvernement ne mettant en œuvre que le programme présidentielle. » Le volet relatif à la corruption, qui refait ces derniers temps surface, n'a pas été occulté par le porte-parole du RND : « La corruption est un fléau dangereux pour l'économie nationale. L'Etat est plus que jamais décidé à le combattre, et ce, grâce aux dispositions de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, actuellement en débat à l'Assemblée populaire nationale. »