Nestlé Waters Algérie et le groupe Sidi El Kebir des boissons naturelles se sont associés en mai 2005 pour créer la SPA Source Taberkachent avec 51% des actions détenues par la filiale étrangère. Le président du conseil d'administration de la société a, lors d'un point de presse animé hier à Blida, annoncé : « La production de la première bouteille aura lieu dans exactement une année. » Cette filiale eau du groupe Sidi El Kebir aura une capacité de production dépassant les 100 millions de litres/an, représentant presque le cinquième de la production nationale. Ainsi, il y aura la nécessité de la création de 300 emplois, principalement recrutés dans la région qui s'avère pauvre et qui n'avait jamais bénéficié d'un quelconque projet économique. A la question de savoir si le différend avec une famille qui avait revendiqué, à une certaine époque, la propriété des lieux a été résolu, M. Zahaf dira : « Cela remonte à deux années et jusqu'à preuve du contraire, aucun papier justificatif n'a été présenté alors que je dispose d'un acte de propriété avec plan cadastré et publication à la Conservation des Domaines. » L'essentiel pour M. Zahaf demeure la mise en production de la source où deux eaux différentes coexistent « par la grâce de Dieu ». Ainsi, une eau de source et une eau minérale sont présentes à 200 m de distance au lieu dit Taberkachent. Ce nom devrait posséder dans un proche avenir une réputation équivalente à celle des grandes marques. « Nous ferons en sorte d'inonder le marché algérien et de songer à l'exportation même si cela s'avère difficile en direction de la France où une politique de protection de la production nationale est de rigueur. Nous tenterons, à travers l'Association algérienne des producteurs de boissons, de faire de même », a indiqué M. Zahaf. Le groupe Nestlé Waters a été attiré par le professionnalisme des managers algériens, selon M. Zahaf, qui a précisé que le groupe lorgnait au départ du côté des voisins tunisiens et marocains. « Il y aura pour nous la griffe Nestlé et nous tenterons de diversifier nos produits pour le plus grand bien du pays », a-t-il indiqué. Sidi El Kebir, un centre de la commune de Blida, a beaucoup souffert des affres de la décennie noire et un timide démarrage est sensible. « Nous allons créer de la richesse et nous avons déjà débuté le recrutement sur place avec la création de vingt emplois bien avant le démarrage de la production », a relevé M. Zahaf qui a annoncé que d'autres projets sont en vue, pas uniquement dans l'agroalimentaire.