Parrainé par le chanteur compositeur Safi Boutela, le premier Festival de la rose des sables, qui aura lieu du 16 au 18 septembre prochain à Clermont-Ferrand, en France, devra faire connaître la culture et la vie quotidienne des hommes bleus du désert. C'est ce que se sont assigné les organisateurs de cette manifestation. Algérien établi en France ou Français d'origine algérienne, c'est selon, le président du festival, Riadh Khoudri, entend étendre les activités de la rose des sables à un travail permanent d'échanges entre les deux pays. Pour cette première édition, ce sont les Touareg d'Algérie qui seront à l'honneur. Le groupe folklorique Takoba-Taghlalet de Tamanrasset convoquera à travers la danse les combats ancestraux des tribus. Sous la tente qui sera dressée sur la place du 1er Mai, les Touareg artisans de Bordj Badji Mokhtar s'adonneront à leurs travaux sur le cuir, le tissu et l'argent, au milieu de femmes exécutant l'imzad. Le groupe Diwan Béchar donnera le contre-temps à un autre représentant de la culture berbère en Algérie, Idir, chanteur universel. Ces concerts seront entrecoupés d'une exposition de photographies de Youcef Akam, baroudeur des dunes, retraçant trente années de photographies dans « Errances sahariennes ». Les retombées de ce festival se feront ressentir de ce côté-ci de la Méditerranée grâce aux partenaires dont le festival s'est doté. Des élèves de l'Institut français de mécanique avancée (IFMA) soumettront des fiches projets de mise en valeur du patrimoine saharien aux populations pour ensuite les réaliser dans le cadre de leurs stages avec des bourses de leur tutelle. De même que l'association Baraka profitera de cette mise en contact avec la population clermontoise pour renforcer son ouvrage sociohumanitaire en direction des PMI, centres médicaux et ONG locales du Sud. La fondation Déserts du monde se pose enfin dans cette perspective comme un acteur incontournable de l'opération en raison de sa bonne implantation dans les déserts.