Cette soirée ramadhanesque sera animée par Sébastien Duclocher, coordinateur pour le Festival du court métrage du pôle d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel. Amateurs de courts métrages, une date est à retenir. Le Centre culturel français d'Alger donne le 16 septembre prochain, en soirée carte blanche au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Cette soirée sera organisée au cours du mois de Ramadhan avec Sébastien Duclocher, coordinateur pour le Festival du court métrage du pôle d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel (Auvergne). Il était déjà venu cet été, pour rappel, aux Rencontres cinématographiques de Béjaïa qui lui avait aussi consacré une carte blanche. Le Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand est aujourd'hui la manifestation la plus importante au monde consacrée au court métrage. Chaque année, il comporte trois compétitions (nationale, internationale, labo), panoramas, rétrospectives, séances scolaires... En parallèle, nous y retrouverons le Marché du film court, vitrine de la production mondiale du court métrage où plus de 5000 films numérisés peuvent être visionnés. Le Festival de Clermont-Ferrand est aussi un lieu de rencontres majeurs pour toute la profession. Le Festival, c'est également des actions tout au long de l'année, de l'éducation à l'image...jusqu'à l'accueil des tournages. Lors de cette soirée qui débutera à 21h, six courts métrages de genres et pays différents seront présentés. Au programme, on notera: Macadam Peau Rouge d'Arnaud Malherbe (France, Québec / 2008 / Fiction / 13' / Production: Off-Courts). Dans un petit café- restaurant de Québec, des clients sont perturbés par l'arrivée et les exigences d'un messager pour le moins coloré. Skhizein de Jérémy Clapin (France / 2008 / Animation / 13' / Production: Dark Prince, Prix du meilleur film d'animation francophone Clermont-Fd 2009 est l'histoire tendre d'Henri qui, frappé par une météorite de 150 tonnes, vit désormais à 91 centimètres de lui-même. Buongiorno de Melo Prino (Italie / 2005 / Fiction / 5' / Production: Bekafilms.), entend dans sa présentation que «les miroirs devraient cesser de réfléchir.». De son côté, dans C'est dimanche! du Franco-Algérien Samir Guesmi (France / 2007 / Fiction / 30' / Production: Kaleo Films.), Prix du Public Clermont-Fd 2008, nous sommes plongés dans le quotidien d'un petit garçon maghrébin, Ibrahim, treize ans qui se trouve renvoyé du collège et laisse croire à son père qu'il a décroché un diplôme. S'ensuivent des moments cocasses, sans doute inoubliables pour sa vie de gosse. Muto de Blu / Italie / 2008 / Animation / 6' / Production: Mercurio Film Cinematografica. Grand Prix Labo Clermont-Fd 2009. Une animation ambiguë et surréaliste peinte sur des murs publics à Baden et à Buenos Aires. «Il y déploie un univers de bonshommes bizarres et gloutons, où la feuille de papier se fait poignard et où les gros mangent les petits. Frais, inventif, décapant et novateur, les adjectifs se bousculent pour décrire ce court d'animation réalisé en stop motion (une vieille technique remise au goût du jour consistant à filmer image par image) à partir de dessins réalisés à même les murs de Buenos Aires». Un court métrage qui, d'ores et déjà promet bien de délices visuels. Le dernier qui sera projeté est Alter ego de Cédric Prévost (France / 2008 / Fiction / 20' / Production: Old Monkey). Mention spéciale d'Interprétation, Prix de la Presse Clermont-Fd 2009. C'est l'histoire d'une rencontre dans un parc parisien entre Nadir et Ester, un jeune homme et une jeune femme que tout sépare, du moins en apparence. Voila des films imaginatifs, tendres, parfois décapants, ingénieux qui témoignent de tout le talent et la créativité qui peuvent entourer le court métrage, tout en donnant à voir des choses nouvelles, surprenantes. Comme quoi, on a fini par être surpris dans le court métrage. Véritable école cinématographique à part entière. Des courts métrages choisis, n'oublions pas par le Festival de Clermont- Ferrand. «Le court métrage étant une caution à long terme d'un cinéma vivant et imaginatif. De ce point de vue, on peut faire crédit à Clermont», qui, même s'il se jette des fleurs, demeure le must des meilleurs «concours» pour le court métrage.