Les atouts de la civilisation des touaregs seront à l'honneur du 16 au 18 septembre à Clermont-Ferrand. «Faire venir les hommes bleus du désert à la rencontre des volcans d'Auvergne» est le désir de Riadh Khoudri, un Clermontois d'origine algérienne, musicien compositeur de vocation. Son but, faire connaître à travers un nouveau festival les touaregs et leur musique basée sur la tradition orale. Des «sahariens» qui ont su s'accommoder à la dureté de la vie dans le désert et en tirer une philosophie. De l'Afrique noire, une sagesse pour l'Afrique blanche. Intitulé «Festival autour des cultures touaregs» cette manifestation qui se tiendra les 16, 17 et 18 septembre prochain à Clermont-Ferrand verra la participation des touaregs de Tamanrasset, capitale du Hoggar et de Bordj Badji Mokhtar. Pour les prochains festivals, les organisateurs comptent accueillir les touaregs du Niger, du Mali, de la Mauritanie... Les objectifs à travers la tenue de cet événement sont de faire découvrir les civilisations touaregs et leurs cultures, réaliser et développer des projets d'aides sociale et culturelle en direction de ces populations et enfin tenir et réaliser un festival multidisciplinaire annuel regroupant différents partenaires touaregs du monde et des personnes ayant des affinités avec les touaregs. Pour le mois de septembre prochain, le festival la Rose des sables, qui s'inscrira dans le cadre de la solidarité franco-algérienne, se déroulera à la place du 1er-Mai, où une tente sera installée sous laquelle prendront part à même le sol des artisans qui avec la patience et l'hospitalité qui les caractérisent, inviteront les badauds et autres amoureux des déserts à admirer leur savoir-faire et à pénétrer leur monde «fait à la main». Célébrant la vie des touaregs, la musique sera omniprésente pour faire la fête et s'abreuver de leur texte tribal. Qui mieux donc que ce célèbre musicien et compositeur, Safy Boutella, pour parrainer ce festival? On lui reconnaît une sensibilité et un grand attachement indéfectibles aux hommes bleus. En témoignage son riche parcours artistique jalonné de créativité dont la musique touareg a constitué pour lui une inspiration sans faille puisée à la source de cette beauté insolente et démesurée des gens du désert. C'est le groupe folklorique Takoba-Taghlalet de Tamanrasset qui ouvrira les festivités. Ce sont six femmes et douze hommes danseurs qui, appuyés d'un rythme de fond effréné, miment souvent des combats ancestraux notamment le fracas des épées sur les boucliers. Au programme aussi, le groupe Diwane Béchar. Composé de 8 musiciens, chanteurs et danseurs, le groupe dans sa réunion mystique invoque l'âme de l'Afrique en célébrant la vie, l'amour et la paix chez les peuples noirs, arabes et berbères. Autre artiste à la veine généreuse, Idir qui clôturera le festival la Rose des sables. Réputé pour son métissage musical, son art inspiré et son esprit d'ouverture, Idir constituera cette flamme-symbole d'altérité et d'altruisme, l'essence de ce festival. Au programme également des expositions et des défilés où s'étalera le «regard nomade» de Youcef Akam à travers 30 années de photographies captivant les mystères d'un ressac poétique au détour d'un souffle de vie dans le vent du désert... Se sont joints à cette action humanitaire, le festival des partenaires de choix des deux côtés de la Méditerranée, à l'image de la fondation Déserts du monde, l'association clermontoise socio-humanitaire «la Baraka» ainsi que l'Institut français de mécanique (Ifma), école d'ingénieurs renommée qui projette d'envoyer prochainement ses étudiants en stage en Algérie pour réaliser des projets dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine saharien. Des opérations de développement durable.