Une prise en charge pédagogique «particulière» sera assurée pour les élèves doublants. Sur un total de 257.711 inscrits aux épreuves du BEF, 153.080 ont réussi cet examen, soit un taux de réussite de 60,51%. «C'est le plus fort taux enregistré depuis 1964», a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, M.Braham Khalef. Ce dernier a souligné que la session de cette année a enregistré une augmentation de près de 19 points par rapport à l'année 2005 dont le taux de réussite était de 41,73%. Des résultats qualifiés «d'exceptionnels» à l'heure où le secteur est en pleine réhabilitation. Détaillant ces résultats, M.Khalef a expliqué que sur le nombre d'inscrits, 62,33% sont des filles. Le classement des taux de réussite fait ressortir que 21 wilayas ont enregistré un taux entre 60,10% et 69,53%. Globalement, pas moins de 40 wilayas ont enregistré un taux de réussite supérieur à 50% et 47 wilayas sur 48 ont obtenu des résultats supérieurs à 45%. Il relève en outre que le taux d'admission au cycle secondaire sera beaucoup plus important que le pourcentage des reçus à l'épreuve du BEF, soit 70%. S'agissant des résultats des écoles privées, le responsable du département de Boubekeur Benbouzid révèle que sur les 318 élèves inscrits, 301 ont passé l'examen et 181 ont réussi, soit un taux de 60,13%. Ainsi, il n'a pas caché sa satisfaction quant aux résultats enregistrés cette année. Les motifs, qui ont induit ce taux de réussite, sont liés, selon lui, à la réforme, notamment à travers le recrutement de nouveaux enseignants, subordonné à la possession d'une licence et au nombre d'enseignants du fondamental, titulaires d'une licence, qui est passé de 100 en 1998 à 40.000 en 2005. Pour ce qui est du taux de réussite par wilaya, Souk-Ahras se classe en tête de liste avec un taux de 77,11%, suivie de près par Saïda avec 76,91% et Mila (73,84%). Quant à la capitale qui regroupe le plus grand nombre d'inscrits (21.142 élèves), elle occupe la 40e place avec un taux de réussite de 50,20%. «Les grandes villes ne sont jamais à l'honneur», dit-il. Pour ce qui est des wilayas classées en dernière position, il s'agit des wilayas du Sud, en l'occurrence Laghouat (45,27%) et Tamanrasset (24,51%). Une étude «particulière» sera justement entamée concernant cette dernière wilaya, avance le conférencier. Elle permettra d'y détecter les différentes lacunes en matière d'éducation. Concernant la méthode adoptée pour le calcul de la moyenne de passage à l'enseignement secondaire, M.Khalef explique que ceux, qui ont eu la note du BEF égale ou supérieure à 10, passeront automatiquement au secondaire. Quant à ceux qui ont obtenu une note inférieure à 10, la moyenne se calcule comme suit: la note obtenue à l'examen du BEF sera d'abord multipliée par trois et additionnée par la suite à la moyenne acquise durant l'année de 9e AF et le tout sera divisé par quatre. Si l'élève n'atteint pas le seuil de 10/20, l'élève redoublera l'année ou alors sera orienté vers la formation professionnelle. «Il n' y a pas d'opération de rachat cette année pour définir le nombre des admis aux classes de l'enseignement secondaire», note M.Khalef. Ainsi, il annonce un taux de 40% des élèves qui ne sont pas admis. Pour ces derniers, âgés de moins de 16 ans, ils seront scolarisés, l'année prochaine, au niveau de la 4e année moyenne. Selon le conférencier, une prise en charge pédagogique «particulière» sera assurée pour ces élèves puisque leur cursus coïncidera avec la relance du BEM. Une analyse comparative des programmes de la 9e AF et de la 4e année moyenne sera faite, explique M.Khalef, tout en indiquant que la différence entre les deux programmes n'est pas aussi importante. «Une commission travaille déjà dessus». Pour ce qui est des élèves dont l'âge est de 16 ans et plus, ils seront orientés vers la formation et l'enseignement professionnels, conclut le responsable du ministère.