Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, a été condamné, hier, à la prison à vie par un tribunal d'Alger, selon une source judiciaire. L'ancien n°2 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dont le procès, où figurait également cinq autres prévenus, a été reporté deux fois, a été condamné pour « création d'un groupe terroriste et diffusion de documents subversifs ». Il a été jugé pour son rôle en tant que chef du GSPC de la région de Batna en même temps que cinq autres islamistes armés, dont deux ont écopé de trois ans de prison, alors que trois ont été acquittés. Ce qu'il faut préciser, c'est que dans ce procès, Abderrezak El Para a été jugé tout en étant considéré comme toujours en fuite. Poursuivi pour plusieurs crimes terroristes, Abderrezak El Para devrait être rappelé à la barre dans plusieurs autres procès pour son implication dans d'autres affaires, notamment l'enlèvement, l'été 2003 dans le Sahara algérien, de trente-deux touristes européens. El Para, extradé le 27 octobre 2004 par les autorités libyennes, a été remis à la police judiciaire après avoir été intercepté en Libye, à proximité de la frontière tchado-libyenne. L'ex-bras droit de Hassan Hattab est poursuivi pour plusieurs crimes terroristes qu'il a commis ou commandités depuis 1992. Cet ancien parachutiste des troupes spéciales de Biskra, qui a rejoint en 1999 le GSPC, créé par Hassan Hattab, s'est notamment illustré par l'enlèvement de trente-deux touristes occidentaux au sud du pays. Enlèvement qui a tenu l'opinion publique en haleine pendant près de cinq mois, durant lesquels un premier groupe de dix-sept otages a été libéré par les troupes de l'ANP à Tamanrasset, alors que le second groupe a été forcé de suivre le groupe jusqu'au Mali, où il a été libéré en contrepartie du payement par le gouvernement allemand d'une rançon de plus de 5 millions d'euros. Depuis, El Para a renforcé son organisation militairement, matériellement et humainement, jusqu'au jour où son groupe a été intercepté par l'armée tchadienne, et ce, grâce à des satellites de surveillance américains. Période durant laquelle son groupe a perdu un grand nombre de ses éléments avant d'être arrêté par la suite par les combattants du MDJT et mis en prison à Tibesti.