Que ce soit à Oum El Bouaghi, à Aïn M'lila ou à Aïn Beïda, les activités culturelles sont quasi absentes. Il n'y a ni théâtre, ni cinéma, ni vernissage de peinture. Et ce ne sont pas les locaux qui manquent. Aussi étrange que cela puisse paraître, les gens de culture (artistes peintres, poètes, conférenciers...) ne font rien pour dégivrer le climat et rendre à la vie ses couleurs. Juste après la clôture de l'année scolaire, on ferme tout et on part en vacances, comme si la culture n'était pas le pain quotidien de l'esprit. Et dire que la région avait donné tant et tant de talents reconnus ici et ailleurs, à l'instar de Rachid Boudjedra, Al Khalifa, R. Koreïchi et Abdelouahab Salim. Vocation Si les gens de Aïn M'lila se sont investis dans le créneau de la pièce de rechange et de l'électronique, ceux de Aïn Fakroun dans le prêt-à-porter, ceux de Aïn Beïda dans la vente des fruits et légumes et parallèlement dans la bijouterie, ceux de Sigus dans la fabrication du parpaing, par contre les habitants de Meskiana n'arrivent pas à en occuper un. Pourtant, la vocation de la région est agropastorale. Un citoyen nous dit : « Il faut réaliser une étude pour déterminer et pour savoir ce qu'on peut maîtriser. » Pour l'heure, ce sont les investissements qui manquent. Et si on savait ce qui pourrait réussir à la région, le problème serait résolu. Mais avant d'investir, il faut un créneau lucratif.