Sonelgaz n'est manifestement pas la seule entreprise à avoir rencontré des problèmes suite à la mise en application de la réglementation interdisant la circulation des véhicules poids lourds dans la capitale durant la journée. Le président-directeur général de Cosider, Lakhdar Rekhroukh, fait part, à son tour, des entraves rencontrées par son entreprise en raison de cette nouvelle réglementation. Selon lui, ce sont surtout les petits projets qui souffrent de cette réglementation qui représente un sérieux problème, lorsqu'il s'agit d'acheminer le béton vers les chantiers. « Contrairement aux grands projets, on n'installe pas les centrales de production de béton au niveau des petits chantiers. Pour ces derniers, nous sommes obligés d'acheminer le béton vers les sites de réalisation, et c'est là que le problème se pose », explique le PDG, qui signale que « dans la plupart des projets, on nous demande de travailler en trois postes pour respecter les délais. Avec la mise en application de la nouvelle réglementation, nous sommes obligés de réduire notre temps de travail. Pour ce qui est du béton, nos centrales de production sont désormais obligées de fonctionner 8 heures par jour au lieu de 16. » M. Rekhroukh estime que ces retards représentent des pertes, puisqu'ils influent sur le rendement et le coût des projets. Il faut signaler, à ce sujet, que les centrales de production sont obligées de réduire leur production, car le béton est censé être utilisé peu de temps après sa préparation. Notons aussi que les différents chantiers de Cosider nécessitent la circulation d'un grand nombre de poids lourds. En temps normal, ceux de la société effectuent plus de 150 rotations par jour. Le PDG affirme, par ailleurs, que « les problèmes sont tels que je pense ne plus soumissionner pour les petits projets dans la capitale, à moins d'avoir des autorisations spéciales. » Une déclaration on ne peut plus claire qui traduit la situation peu enviable dans laquelle se trouvent les petits chantiers de Cosider dans la capitale. Le PDG indique, en outre, que pour le métro d'Alger le problème ne se pose pas. « Nous avons obtenu une autorisation, car ce projet doit nécessairement être réalisé en trois postes. » Le projet du métro dispose aussi d'une centrale de production de béton, ce qui devrait réduire la circulation des poids lourds autour de ce chantier. M. Rekhroukh assure, sur un autre plan, que Cosider réalise des projets pour le compte de la wilaya d'Alger, qui a décrété la nouvelle réglementation liée à la circulation des poids lourds. « Les projets de la wilaya risquent d'accuser des retards en raison de la décision de cette même wilaya. Nous attendons donc d'exposer le problème à l'administration de la wilaya qui prendra les décisions nécessaires », informe le PDG de Cosider.