La nouvelle réglementation interdisant la circulation des poids lourds dans la capitale entre 7 h et 20 h suscite le mécontement des responsables de Sonelgaz. Ces derniers estiment que leurs véhicules ne doivent, en aucun cas être concernés par cette interdiction, en raison de la nature spécifique de leurs missions. Mlle Bouali, assistante en communication à la direction régionale Sonelgaz d'El Harrach nous informe que « le fait d'interdire aux véhicules de Sonelgaz de circuler équivaut à les empêcher de sauver des vies humaines ». La responsable signale aussi : « Les agents de la société interviennent non seulement pour rétablir le courant électrique en cas de panne, mais aussi pour stopper les fuites de gaz qui peuvent provoquer de véritables désastres. » Les agents de Sonelgaz, qui circulent souvent en véhicules poids lourds, jouent un rôle important en matière de sécurité. Mlle Bouali rappelle justement les dispositions de l'arrêté n° 746 du 25 avril 2005, portant organisation de la circulation routière et la réglementation du stationnement. L'article 21 de cet arrêté qui concerne la wilaya d'Alger stipule que « les dispositions de cet arrêté ne s'appliquent pas aux véhicules militaires, de services de sécurité, de la Protection civile, de secours et de transport de fonds ». La représentante attire l'attention sur le fait que les véhicules de la société en question « sont considérés comme des véhicules de secours, puisqu'ils interviennent, dans de nombreux cas, pour sauver des vies humaines ». Elle ajoute que « suivant cet arrêté, les véhicules poids lourds de Sonelgaz ne doivent donc pas être concernés par la nouvelle disposition réglementaire ». Elle signale au passage que depuis la mise en application de cette nouvelle réglementation, plusieurs véhicules de la société ont été verbalisés par la police. Sur un autre plan, les responsables de Sonelgaz ont contacté les autorités afin de les convaincre du bien-fondé de leurs arguments. « Dès le 1er juin, date de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, nous avons écrit au secrétaire général de la wilaya d'Alger. Des copies ont été envoyées au ministère de l'Energie, au wali d'Alger et aux walis délégués de différentes communes de la capitale. Une semaine plus tard, nous avons adressé d'autres lettres à la wilaya d'Alger. Jusqu'à présent, aucune réponse ne nous a été envoyée », explique Mlle Bouali. Cette dernière assure que « la responsabilité des risques encourus par les citoyens à cause de cette interdiction ne peut, en aucun cas, être imputée à Sonelgaz qui se retrouve dans l'impossibilité de faire correctement son travail ». Il s'agit, à n'en point douter, d'un véritable cri d'alerte lancé par les responsables de la société publique.Il faut dire aussi que la nouvelle réglementation, même si elle comporte des aspects positifs, elle entrave malheureusement le travail des entreprises autres que Sonelgaz. Les poids lourds relevant de sociétés versées dans des domaines sensibles, tels que l'hygiène, la réparation des conduites d'eau potable ou d'eaux usées, se retrouvent eux aussi dans l'impossibilité de faire leur travail.