Prévue les 22 et 23 mai dernier, reportée après la démission inattendue de son président, Mohamed Salah Mentouri, la 26e session du Conseil national économique et social (CNES) est enfin fixée. Elle se tiendra les 3 et 4 juillet prochain au Palais des nations, à Alger. L'information a été annoncée par Salah Djenouhat, ex-président intérimaire du CNES et secrétaire national chargé de l'organique à l'UGTA, en marge des travaux du 3e congrès de la Fédération des mines et assimilés tenu, hier, à Alger. Cinq dossiers sont inscrits à l'ordre du jour de cette session : le rapport de conjoncture, un dossier sur la croissance économique, un rapport sur la politique monétaire, un dossier sur l'émigration et un autre sur le sport dans les milieux scolaire et universitaire. Ainsi, on remarque que l'un des points importants inscrits auparavant au programme de cette 26e session, en l'occurrence le pacte économique et social, a été supprimé. C'est ce point même qui a, rappelons-le, été à l'origine de la démission de Mohamed Salah Mentouri de son poste du président du CNES, le 3 mai dernier. Des sources proches de cette institution ont affirmé au lendemain du départ de Mentouri que le différend opposant ce dernier au chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, s'est accentué suite à la programmation par le CNES du débat sur ce pacte. La même source a ajouté : « Le gouvernement veut que la question soit traitée dans le cadre des tripartites et des bipartites. » De ce fait, après avoir effectué un changement à la tête du CNES avec la nomination de Mohamed Seghir Babes comme nouveau président, le gouvernement a eu son objectif ; il traitera le pacte en question avec ses partenaires, à savoir le patronat et l'UGTA. Ce pacte sera, normalement, près en septembre prochain. L'UGTA prépare ses propositions Cependant, le groupe de travail chargé de recueillir tous les agrégats et les éléments nécessaires à la rédaction de ce projet a pris beaucoup de temps. Installé le 7 mai dernier, cet atelier n'a pas encore finalisé son travail, retardant ainsi la réunion tripartite mensuelle qui devait avoir lieu au début juin, conformément à l'accord signé entre le gouvernement, l'UGTA et le patronat à l'issue de la dernière tripartite. Interrogé sur les raisons de ce retard dans l'entame de la rédaction du pacte, Abdelkader Malki, secrétaire national chargé des relations publiques à l'UGTA, a déclaré : « Il faut que les groupes de travail achèvent d'abord leurs rapports. » Notre interlocuteur annonce que le secrétariat national de la centrale syndicale se réunira aujourd'hui au Palais du peuple pour finaliser son rapport. Rapport qui devrait être présenté à la prochaine réunion tripartite dont la date n'est pas encore arrêtée. « Nous allons réunir tous les agrégats permettant l'élaboration du pacte économique et social. Ce dernier sera prêt à la prochaine rentrée sociale », a-t-il indiqué. Evoquant la question de la révision de l'article 87 bis concernant l'augmentation du salaire minimum garanti (SNMG), Abdelkader Malki a réaffirmé la position de son syndicat qui consiste en l'abrogation de cet article. Un atelier de travail présidé par ce dernier s'est penché sur le sujet depuis le 7 mai dernier. Selon Malki, le groupe rencontrera, aujourd'hui, le chef du gouvernement au Palais du gouvernement. L'objectif de cette rencontre est, pour l'orateur, l'examen des modalités de la révision ou l'annulation de l'article 87 bis. « Toute solution est la bienvenue. L'abrogation ou la révision de cet article nous arrange », a-t-il lancé. En outre, Malki a souligné que son syndicat a élaboré un tableau sur les conséquences de l'annulation de cet article sur l'économie nationale.