Le passeport algérien doit intégrer les empreintes digitales de son possesseur avant l'an 2010. Il en sera de même pour la rentrée en vigueur de l'enregistrement des données prises sur l'image scanner de l'Iris (membrane interne de l'œil.) Telles sont, entre autres, les exigences fixées par l'organisation internationale de l'aviation civile, (OIAC), pour tous les pays contractants afin de se conformer aux normes de sécurité dans le domaine de la navigation aérienne. C'est ce qu'a révélé M.Bouletif, Directeur de l'entreprise de gestion aéroportuaire (EGSA) d'Alger, lors du séminaire organisée à l'hôtel Poenix ( Oran), ayant pour thème « gestion de la sécurité aéroportuaire. » En marge de cette rencontre organisée par l'établissement national de la navigation aérienne, (ENNA) sous le haut patronage des Directions de l'aviation civile et de la météorologie ainsi que celle de la police des frontière (PAF), M.Bouletif a estimé que « le nouvel aérogare international d'Alger devra être ouvert avant la fin de l'année en cours. » Un équipement moderne et sophistiqué est déjà acquis, ajoute-t-il, pour adapter cette enceinte aéroportuaire aux normes de sécurité internationales. » Le budget d'équipement pour la sécurité a atteint, selon M.Khelifa Ounissi, Dr de la PAF, « 920 millions de dinars, en 2005. » 26 décembre 1992. 14 décembre 1994. 11 septembre 2001. Trois dates et surtout trois événements majeurs que le domaine de l'aviation a connu. « Si les deux premiers événements (attentat à la bombe à l'aéroport Houari Boumediene et détournement de l'Airbus d'Air France), ont mis l'Algérie sous embargo durant plus de dix ans, le troisième (attentats du world Trad Center), a littéralement conforté les mises en gardes de l'Algérie contre le danger potentiel du terrorisme qui guète un secteur aussi névralgique que représente l'aviation », devait souligner, le directeur de la PAF. M. Seddik Adbelkader, Directeur de la sécurité à l'aéroport d'Alger a par ailleurs révélé qu'« entre 1930 et 2000, il y a eu 1200 actes d'interventions illicites qui ont fait 6500 victimes dans le monde. » Et M.Ounissi d'expliciter le contenu de la fameuse clause, dite annexe 17, qui a instauré « le SMIG sécuritaire » au secteur. Normes minimales, exigées par l'OIAC, énumérées dans six chapitres dont le plus important a trait à l'engagement des Etats membres au respect des normes édictées par cette organisation internationale. Côtés normes, le Directeur de l'EGSA d'Alger parle de « satisfecit » des autorités de l'OIAC après leur audit réalisé, en décembre 2004, sur le système algérien de sûreté de l'aviation civile. « Satisfecit », mais « il y a tout de même des insuffisances » reconnaît le Directeur de la PAF, car le risque zéro n'existe pas. 2002, par exemple, a été fixée comme échéance obligeant les compagnies aériennes à « verrouiller leurs cabines de pilotage. » Mais ces dernières « sont loin de respecter cette norme », précise M.Ounissi qui dit que les équipes qu'il dirige « sont à pied d'œuvre à même d'étudier le survol des agglomérations et des zones industrielles, afin de prendre d'avantage de mesures de sécurité. » Répondant à une question, le Directeur de la PAF a rassuré que « tous les aéroports d'Algérie sont équitablement dotés d'équipements et de moyens de sécurité. » L'autre nécessité qui se pointe à l'horizon concerne « la nécessité de renforcer les moyens sécuritaires. » Il s'agit entre autres, de stimuler le débat sur la transmission électronique des renseignements concernant les usagers avant le décollage. Ce domaine a d'ailleurs vu naître une coopération internationale portant sur l'échange de données contenant des informations enregistrées et fichées avant leur transmission par les compagnies aériennes aux autorités du pays de destination. Stimuler le débat, car, si jamais une telle mesure, déjà en vigueur entre les Etats Unis et les pays de l'Union européenne, venait à être généralisée dans le monde, notre aviation serait déjà préparée.