Des comédiens et artistes de cinq coopératives théâtrales de la capitale des Hauts-Plateaux montent au créneau, décrient le directeur de la culture qui a, selon eux, injustement exclu du premier festival du théâtre professionnel, qui aura lieu à Sétif du 2 au 9 juillet, des productions en tamazight considérées par les pétitionnaires comme des travaux réussis. La marginalisation de l'épopée du 8 Mai 1945, réalisée par des artistes du cru, figure en pole position dans la plateforme de revendications des artistes qui soulèvent, en outre, le problème du théâtre municipal fermé depuis des lustres. La négligence du théâtre pour enfants, qui ne figure pas dans le programme de ce festival réduit, d'après les rédacteurs de la « dénonciation », à une simple « zerda », n'a pas été omise. Pour les opposants du directeur qu'on n'a pu joindre, la concentration des festivités au chef-lieu ne relève que d'une vision étroite du 4e art. La baptisation « El Fouara Adahabia » des prix couronnant les lauréats, en lieu et place de l'honorification des figures et piliers culturels de la région, tels Hassen Belkhired, Rabah Belamri, Noureddine Abba, Saïd Zelagui, Kateb Yacine et Abdelhamid Benzine pour ne citer que ceux-là, n'a pas été appréciée par les coopérants qui n'admettent pas qu'une telle manifestation d'envergure devant regrouper plusieurs troupes théâtrales d'ici et d'ailleurs soit transformée en un non-événement. Il convient de souligner que les pétitionnaires sont des postulants aux divers « El Fouara » mis en compétition...