Société générale Algérie (SGA) a procédé hier à l'inauguration d'une nouvelle agence à Didouche Mourad au centre d'Alger. SGA est en passe d'augmenter son capital courant 2005. Doté de 1,6 milliard de dinars actuellement, son capital devra être porté cette année au niveau de 2,5 milliards de dinars, conformément au nouveau règlement de la Banque d'Algérie obligeant les banques et établissements financiers à l'augmentation de leur capital. « Il nous faut 900 millions de dinars », a affirmé son PDG, Joël Jarry. Cet argent, la banque le cherchera à travers le mécanisme de conversion de la dette en investissements, un mécanisme établi entre l'Algérie et la France et dont la première tranche (non totalement consommée) était de près de 60 millions d'euros. Ce montant a été porté, faut-il le rappeler, à un niveau de 288 millions d'euros, un aide-mémoire qui a été conclu il y a bientôt une année entre les deux pays à la faveur de la visite en Algérie de l'ex-ministre français des Finances, Nicolas Sarkozy. C'est dans ce cadre que SGA devra pouvoir avoir cet argent qui lui est nécessaire pour l'augmentation de son capital. L'investisseur cependant, c'est Société générale France, qui est actuellement, nous a affirmé Joël Jarry, en train de mener des négociations avec le Trésor de France. Ce dernier a affirmé que les autorités algériennes, c'est-à-dire le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC), ont déjà exprimé leur accord. Il ne reste donc, selon lui, que l'aval des autorités françaises. Il semble que l'investisseur français serait en train de négocier la décote (baisse de la valeur) du montant de la dette concernée avec les autorités de son pays. Le montant de la conversion de la dette qui concerne Société générale serait l'équivalent de 900 millions de dinars. Il y a lieu de souligner que, au passage, que seuls 35 millions d'euros ont été consommés sur les 60 millions d'euros de la première tranche du mécanisme de conversion entre les deux pays. La ministre française déléguée au Commerce extérieur a, tout récemment à Alger, annoncé que le solde, soit 15 millions d'euros, devrait être partagé dans le cadre de ce mécanisme de conversion en investissements par les deux banques, Société générale et BNP Paribas. Notons enfin que Société générale Algérie compte en cinq ans d'existence 10 agences, et selon son PDG elle devra en créer 10 autres courant 2005. La banque, qui se veut une banque de détails, compte, selon son premier responsable, 14 000 clients dont 50 sont des multinationales.