« Nous n'avons pas besoin d'un traité d'amitié avec la France », a déclaré, hier, Ahmed Mahsas, l'une des personnalités les plus connues de l'histoire de la Révolution nationale, en marge des travaux du colloque international sur la naissance et l'évolution de l'ALN. Irrité par la loi glorifiant le colonialisme français en Algérie et en Afrique du Nord, Ahmed Mahsas était catégorique. Il ne veut pas entendre parler d'« un traité dont le but est de pardonner à la France ses génocides et ses crimes en Algérie ». Pour lui, le Parlement français qui a adopté cette loi « est souverain et responsable, donc il y a une volonté d'atteinte à la Révolution du peuple algérien et à son sacrifice ». L'interlocuteur a dénoncé, par ailleurs, le mutisme dans lequel se sont confinés, pendant plus de quatre mois, les officiels algériens avant de répondre à cette loi. Ainsi, même s'il considère la déclaration du président Bouteflika comme positive, il dira qu'elle est venue en retard.