Après cinq journées consécutives de grève de la faim, les agents du complexe gazier GL1K de Skikda ont finalement interrompu, dans l'après-midi d'hier, leur mouvement. Ce dénouement a été bien perçu par la population locale qui s'inquiétait beaucoup de la situation des 178 agents et de leur état de santé. Cet épilogue a été d'abord acquis par la seule persévérance des travailleurs bien que beaucoup de paramètres conjoncturels l'aient précipité quelque part. Car il se trouve qu'on annonce, une fois encore, la venue imminente du ministre de l'Energie et des Mines en plus de la présence des syndicalistes arabes dans l'enceinte de la plateforme pétrochimique de Skikda. D'ailleurs hier, ces mêmes syndicalistes qui assistent à des journées de formation ont exprimé leurs craintes quant à cette grève de la faim qui n'en finissait plus. La crainte de les voir accoucher d'une motion de soutien était apparemment pour quelque chose. Dans la foulée, même si les 178 agents de sécurité grévistes ne sont pas syndiqués, l'union locale de l'UGTA a tenu dans la matinée d'hier à manifester sa « totale solidarité avec les agents du GNL ». Le secrétaire général de l'union de wilaya, M. Toumi, nous a précisé : « Nous considérons le sort des 178 agents du GNL comme n'étant qu'un licenciement déguisé. Nous allons réunir le comité exécutif élargi pour décider des mesures à entreprendre pour aider ces grévistes. Nous sommes prêts à envisager toutes les éventualités pour que cette situation cesse et pour que ces travailleurs reprennent leurs droits dans la dignité. » Il sera relayé par M. Zaïre, un autre syndicaliste de l'union locale qui a surtout mis en évidence le refus de l'UGTA de cautionner « la politique actuelle qui fait que les travailleurs soient ballottés » et de demander aux responsables concernés de voir la situation des agents remerciés. Pour revenir à l'interruption de la grève et d'après les déclarations des représentants des grévistes, qui nous ont rendu visite à notre bureau malgré un état de fébrilité évident, cet épilogue est intervenu suite à un accord conclu avec la direction du GNL et le représentant de la sûreté interne de l'aval. « Suite aux multiples réunions que nous avons tenu avec ces responsables, on a convenu d'interrompre notre grève et de quitter l'enceinte du complexe. Un procès-verbal a sanctionné cet accord stipulant que nous devrons réintégrer nos postes et conserver nos droits. On nous a cependant signifié que cette opération devrait se faire dans un délai de dix jours, une période durant laquelle on aura à décider de la filiale qui devra nous prendre en charge », a tenu à témoigner un des représentants. `Il reste cependant à relever que la détermination des agents à revendiquer leurs droits a été soutenue par un grand élan de solidarité de leurs collègues du GNL qui ont refusé, hier et pour la deuxième fois, de prendre leurs repas et ont tenu un piquet de grève symbolique.