Le danger que représente pour la santé publique le sachet noir, servant à contenir les denrées alimentaires, n'échappe à personne. Le directeur de l'environnement, qui animait hier une conférence-débat sur ce thème à la salle Errich, s'est fécilité de cette prise de conscience collective. Soulignant le rôle joué par les secteurs préoccupés au premier chef par la fabrication effrénée du sachet noir et son utilisation non moins irrationnelle (éducation, environnement, santé et formation professionnelle, gendarmerie, police...) et par la presse nationale dans cette prise de conscience collective de ce fléau, le responsable de l'environnement, qui plaide pour un cadre de vie meilleur, a pris soin d'expliquer, devant un auditoire essentiellement jeunes, les nouvelles dispositions, dont l'entrée en vigueur a coïncidé avec le 2 juillet. Celles-ci consacrent définitivement l'interdiction du sachet noir destiné au transport des aliments, rendant du coup obligatoire l'apposition de la marque de la fabrique sur les sachets en plastique commercialisés. En plus de la raison sociale de la fabrique, l'adresse et le logo doivent figurer sur le sachet la mention « propre à l'alimentation ». Conscient lui-même des difficultés que ces nouveaux textes vont entraîner tant chez les fabricants que chez les utilisateurs, dans un premier temps, le conférencier dira qu'il vaut mieux « n'avoir pas de sachet sous la main que l'embarras du choix avec des sachets qui représentent un réel danger pour la santé ». Explicitant sa pensée quant à ce danger, il fera observer que la matière qui sert à la fabrication du sachet noir provient du recyclage d'autres matières contenant du plomb et de l'arsenic. « En outre, ajoutera-t-il, le sachet noir n'est pas biodégradable. D'ici un siècle, ce sont des montagnes de plastique noir que nous léguerons à nos enfants. » En attendant donc l'arrivée sur le marché du sachet plastique conforme aux techniques de fabrication réglementaires, « les clients doivent se débrouiller comme ils peuvent en revenant, s'il le faut, au filet de l'ancien temps ». Le responsable de l'environnement a saisi cette occasion pour mettre en garde contre d'autres déchets, tels que la peau de banane, le chewing-gum, le billet de transport, le papier mouchoir que l'on jette négligemment et qui ne disparaissent pas aussi facilement dans la nature. A ce propos, saviez-vous que la peau d'une banane ne se dégrade qu'au bout de 6 mois ?