Au moment où les plages vivent au rythme de ce début juillet, austères en nombre de touristes qui y affluent, Oran s'enthousiasme pour ses dix projets touristiques en gestation. Des aménagements urbains s'esquissent, peu à peu, d'Est à l'Ouest et le long de la corniche oranaise. D'énergiques projets touristiques sont enfin là, tel le très discuté complexe prévu dans la zone d'extension touristique de Madagh, (40 kilomètres d'Oran) ou la plus discrète, mais non moins prometteuse, station balnéaire de thalassothérapie, promise près du complexe des Andalouses dont l'esquisse ne sera pas dévoilée de si tôt. « Certains architectes et quelques élus nous reprocheront inévitablement d'avoir négligé leurs projets. Si toute sélection est par définition subjective, celle-ci suffit à dessiner le paysage géographique, architectural et touristique de la capitale de l'Ouest de demain » justifie l'un des responsables du tourisme local. Loin des plages, en ville, les Oranais sont maintenant habitués à l'imposante silhouette du Sheraton. Un bateau de verre, haut de 17 étages qu'ils s'empressent d'admirer. De formidables infrastructures comme l'Hôtel Royal, entièrement refait, devra lui aussi jouer dans la cour des grand Hôtels du centre. Outre la rénovation du majestueux monument du palais du Bey, d'autres infrastructures sont aussi prévues pour venir à la rescousse du tourisme local. Que cela soit la mise en service de la rocade Sud et, bien sûr, le démarrage des travaux de la ligne tramway dont la maquette est entièrement calquée sur une ville française, « Ces projets viennent à point nommé car Oran reste encore à la traîne dans la prestation touristique », s'enorgueillie un membre de la commission du tourisme de l'APW. Sur les 113 établissements hôteliers que compte la deuxième ville du pays, en effet, « 70% sont vétustes et ne répondent pas aux normes » affirment les professionnels.