Les services de la sûreté urbaine d'Oued Sly, relevant de la sûreté de la daïra de Boukadir, ont arrêté, au début de cette semaine, 31 personnes impliquées dans quatre affaires de réalisation de forages sans autorisation et d'irrigation de terres agricoles aux eaux usées. Les mis en cause ont été présentés les 3 et 4 juillet au tribunal de Boukadir. Concernant le premier délit relatif aux forages illicites, 19 exploitants agricoles, dont une femme, ont fait l'objet de citation directe et seront jugés incessamment. Pour ce qui est de l'utilisation des eaux usées aux fins d'irrigation, la même juridiction siégeant en correctionnelle a prononcé une peine de trois mois de prison ferme contre 8 fellahs parmi lesquels une femme. Quatre autres agriculteurs impliqués dans une affaire similaire ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur. Signalons que les personnes en question appartiennent à des exploitations agricoles collectives (EAC) de la commune d'Oued Sly, situées à 7 km à l'ouest de Chlef. Elles exploitaient des champs de cultures maraîchères et d'arbres fruitiers, considérés comme les plus importants de la partie ouest de la plaine du Cheliff. L'interdiction de l'approvisionnement à partir du barrage de Sidi Yacoub pour cause de sécheresse a ouvert la voie à des pratiques illégales, voire criminelles, comme l'irrigation de produits agricoles aux eaux usées déversées dans les oueds. Rappelons que le potentiel en question est alimenté au moyen de forages pour ceux qui en disposent. Le reste des fellahs « sinistrés » a fait l'objet d'une étude pour la réalisation de nouveaux puits, qui n'a toujours pas reçu l'aval des pouvoirs publics qui craignent, semble-t-il, une surexploitation de la nappe phréatique.